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- Title
- Paroles sur la peine (2/8)
- Collector
- Amy de la Bretèque, Estelle
- Collection
- La passion du tragique : paroles mélodisées chez les Yézidis d’Arménie [Exemple audio et vidéo pour thèse] 1996-2009
- Recording date
- April 1, 2006 - April 30, 2006
- Access type
- full
Geographic and cultural informations
- Location
- Aragatsotn
- Location details
- Région d'Aparan, village d'Alagyaz
- Cultural area
- Caucase
- Language
- kurde kurmanji
- Language (ISO norm)
- Kurdish
- Population / social group
- Yézidi
- Ethnographic context
- Paroles sur la peine
Les kilamê ser ont le statut de parole. Ils peuvent être énoncés au duduk ou à la voix. Ils sont énoncés dans des occasions diverses : lors des funérailles (voir chapitre précédent), lors des fêtes de tombeaux, ou au quotidien. Les « paroles sur » sont énoncées le plus souvent sans accompagnement musical ou avec pour accompagnement un bourdon instrumental joué au duduk.
Archiving data
- Code
- CNRSMH_I_2010_004_001_52
- Item number
- 001_52
- Creator reference
- Thèse, Chap. II : "Chanter la joie, dire la peine", document n°52.
- Remarks
- Document 52 : Pour les Yézidis, les « paroles sur le héros » (kilamê ya meraniya) ne peuvent avoir un dénouement heureux. L’héroïsme est atteint dans la souffrance et le tragique. Les kilamê ya meraniya sont ainsi associés à la peine et la perte, au même titre que les autres « paroles sur ». Les paroles suivantes, mélodisées par Binbaş à ma demande (Alagyaz, avril 2006), illustrent le destin malheureux et tragique qui correspond aux héros.
Binbaş, petit homme sec d’une soixantaine d’années, a chanté ces « paroles sur le héros » (kilame ya meraniye) d’une voix forte, assis sur un tabouret en bois, près du poêle éteint, l’index droit dans son oreille droite, les yeux à demi-fermés. Dans la pièce noircie contenant, hormis le poêle et le tabouret, deux lits, un placard et le four dans le sol (ocax), l’auditoire était composé de sa femme, son voisin, un guérilléro du PKK (Osman), Nahro Zagros (Kurde d’Irak, étudiant en ethnomusicologie à l’université de York –Angleterre-) et moi-même. Tous écoutaient en silence. Après son énonciation, enlevant son index de l’oreille, Binbaş s’est assuré que nous avions bien compris les paroles : il a insisté sur les souffrances dans lesquelles Nazil est mort, sur la quantité de blessés et de défunts dans cette bataille. Puis, après avoir dit une série de ax, ax, ax et de wey, wey, wey, il a énoncé un kilame ya meraniye pour Abdullah Öcalan, chef de la rébellion armée du PKK, emprisonné par les autorités turques depuis 1999, sur l’île d’Imrali. - Last modification
- April 16, 2012, 2:48 a.m.
Technical data
- Item size
- 43.7 MB
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