item Item : Musiques vocales juxtaposées lors de la grande fête bua' CD2_07

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Property Value Unit
Title
Musiques vocales juxtaposées lors de la grande fête bua'
Collector
Rappoport, Dana
Collection
Les danses du monde
Recording date
Jan. 1, 1993 - Dec. 31, 1993
Access type
full

Geographic and cultural informations

Location
Indonésie
Location details
Région de Baruppu', district de Rindingallo, île de Sulawesi (Célèbes)
Population / social group
Toraja
Ethnographic context
CD.II Asie / Indonésie

"Lors de la grande fête bua' - rituel destiné à la fécondité globale -, deux chœurs exécutent simultanément un chant différent, les uns en face des autres. Alors que les chanteurs sont debout en rang, du côté des greniers à riz, les chanteuses sont assises sur un banc, du côté de la maison. Cette disposition manifeste une opposition entre la maison au sud, associée aux ancêtres et à l'élément féminin, et les greniers à riz au nord, associés aux divinités et à l'élément masculin (cf. schéma). Au centre de la cour, devant les chanteuses, est érigé un arbre factice auquel sont suspendus des morceaux de viande destinés aux divinités (sur la photo p. 60, à gauche).

Les chants diffèrent par le texte et la hauteur des sons, mais ils appartiennent au même répertoire, appelé simbong "chute d'eau" pour les hommes et nani ou dandan "rang" pour les femmes. Ce répertoire se caractérise par deux parties vocales - un bourdon à l'unisson et une partie soliste ("la mère") qui brode à la seconde inférieure ou supérieure - et une structure en trois périodes : une tenue non mesurée sur une seule hauteur, puis l'énonciation syllabique du texte, quelquefois distendu, entrecoupée de tenues non mesurées et enfin, une clausule plus lente, appel au retour de l'énergie vitale. Le ou la soliste dirige les mouvements corporels par un signal sonore.


Danse :
Les chants sont caractérisés par une alternance entre rythmes mesurés et non mesurés. Les exécutants restent immobiles lorsque le rythme est non mesuré. Par contre, dès que des paroles sont prononcées, le chant devient plus rythmé et des mouvements de danse viennent alors souligner une pulsation naissante. L'esthétique de la danse, plutôt lente et retenue, diffère selon les sexes.

Dans l'extrait choisi - enregistré lors d'une répétition - les hommes se tiennent debout en rang. Après une tenue non mesurée, ils énoncent le texte en s'accompagnant de figures de danse sur des périodes de douze temps : ils étendent le bras droit vers l'avant vers le haut puis le ramènent vers le corps. A chaque fois, ils placent un disque de bois - issu du chapeau de rizière - dans une direction, sur quatre temps, puis le tounnent alternativement sur la droite, puis sur la gauche. Ce disque est à la fois un outil chorégraphique et musical, car le claquement sonore - ici tous les quatre temps - ajoute du dynamisme aux passages mesurés. Il est également utilisé comme code pour annoncer aux chanteurs le début d'une figure chorégraphique (une avancée dans l'espace ou un nouvel alignement). La figure masculine la plus commune consiste à abaisser et à remonter alternativement le disque, la face interne dirigée vers le ciel, dans un mouvement de tamisage, peut-être issu de la gestuelle de l'orpaillage - autrefois, les Toraja trouvaient de l'or dans les rivières.

Les femmes, quant à elles, inclinent chacune un long bâton posé verticalement, en le balançant à gauche puis à droite tous les deux temps, ou soulignent le rythme en entrechoquant un petit sac à bétel, rempli de pièces, sur ce bâton. Ensuite, à la fin d'un vers, elles ramènent le bâton au centre sur le bourdon non mesuré."


Dana Rappoport, cf. pp. 60-61 du livret

Musical informations

Number Composition Vernacular name Interprets
Disque
Bâtons entrechoqués

Archiving data

Code
CNRSMH_E_1998_017_001_002_07
Original code
DI.1998.017.001/02:02-07
Item number
CD2_07
Remarks
Last modification
June 26, 2013, 3:23 p.m.

Technical data

Media type
Audio
Item size
34.8 MB