item Item : Doucement, doucement CD1_3

Title
Doucement, doucement
Original title / translation
Khin-khin kiâⁿ 輕輕行
Collector
Iuncker, Jean-Pierre de Radio France (prise de son)
Collection
Nan-kouan : ballades chantées par Tsai Hsiao-Yüeh Vol. 4&5&6
Recording date
Sept. 1, 1991 - Oct. 30, 1991
Access type
metadata

Geographic and cultural informations

Location
Taïwan
Location details
Tainan
Cultural area
chinoise (minnan)
Language (ISO norm)
Min Nan Chinese
Population / social group
Chinois
Ethnographic context

Musical informations

Number Composition Vernacular name Interprets
Voix chantée : solo de femme Tsai Hsiao-yüeh

Archiving data

Code
CNRSMH_E_1997_008_014_001_003
Item number
CD1_3
Remarks
Parole:

Doucement, doucement
Gunmen : Zhong gun. Shisanqiang, gamme de fa (sikong), mesure à 4/4
Cette ballade est proprement intraduisible et pour cause : il s'agit d'une composition littéraire savante intégrant, de façon artificielle les titres des quarante-cinq suites instrumentales anciennes du Nan-kouan.

Doucement, doucement, j'avance, traversant les trente-six palais.
Tout ici n'est que couleur de printemps,

Partout, couleur de printemps.
Tôt levée, face à mon miroir en forme de macle,
Indolente, je peigne mes cheveux,
Contemplant le reflet de mon visage,
Chair de jade, émaciée et flétrie.

L'être cher est parti au loin,
Traversant ces hautes montagnes.
D'un seul trait, il a parcouru le chemin pour passer la Porte de la Grande Muraille.
Passant la Porte de l'Empire, dans la Grande Muraille,
Pour aller loin, très loin, à dix-mille lieues d'ici.

Je me dis en moi-même que depuis que mon seigneur est parti,
Depuis que mon seigneur est parti,
Je passe mon temps à ne rien faire, sans aucun but !
Soudain, une bourrasque s'abat sur la fenêtre close.
Seule, triste et abattue,
Je reste dans mon boudoir, au milieu des rideaux de gaze.

Je me souviens du rêve où nous nous sommes rencontrés:
Je t'ai vu venir vers moi.
Enlacés, blottis l'un contre l'autre,
Nous sommes allés au bord du vieux puits,
Au pied du platane aux feuilles d'automne.
Ensemble, nous avons admiré la lune,
Levant les coupes en or ;
Levant les coupes de vin en or, ensemble nous avons admiré la lune.
Mille tendresses, amour infini !
Mille tendresses, amour infini,
Quelle joie et quel bonheur de nous retrouver ainsi!
Puis, tu as dû partir te présenter aux examens.
Moi, tout droit, je me rendis au temple de la déesse Guanyin, au Potala des Mers du Sud,
Devant l'autel des fidèles,
Devant l'autel des fidèles me prosterner pour prier.
La déesse me dit alors que tu réussirais aux examens.
Que je fus heureuse.

Au réveil, je fus comme ivre, comme folle :
Tu n'étais plus là, tu étais parti !
La première veille de la nuit,
La deuxième veille de la nuit.
Et jusqu'à la cinquième veille;
Toutes les nuits durant, je ne parvenais pas à dormir.

Soudain j'entends le son d'une flûte,
Semblable à une plainte, à des pleurs,
Et encore j'entends le chant du loriot.
Très loin, au-delà des limites du jardin.
Le printemps va maintenant revenir dans toute sa plénitude.
Plus vive encore est ma tristesse :
C'est justement le moment de l'amour
Où, toi et moi, ensemble, nous devrions nous unir.

Hélas ! Comme tu as déçu l'espoir de tes parents.
Déchiré leurs cours; ils sont désemparés.
Moi, ton épouse, je reste dans mes appartements et n'ose même pas pleurer à haute voix.
Je n'ose même pas pleurer à haute voix,
De crainte d'inquiéter tes père et mère.

Ohé ! Ecoutez. ! Venez écouter ce qui me tourmente:
Je voudrais lui écrire une lettre d'amour,
Mais je ne sais où mon amant s'en est allé.

Demoiselle, écoutez-moi:
Vous qui êtes d'une nature vive et intelligente.
Comment pouvez-vous penser que Monsieur manque de sentiments filiaux et fidèles !
En aucune façon il n'accepterait de vous abandonner,
Ni de se montrer ingrat et injuste envers vous.
Venez vous distraire, allons ensemble dans le jardin,
A côté du pavillon aux fleurs.
Allons ensemble admirer les lanternes.
Ne manquez pas cette nuit d'aller admirer les lanternes fleuries.
Vraiment, ne manquez pas ces beaux jours de printemps.

輕輕行
門頭:中滾 四空管

輕輕行到三十六宮內盡皆春色,盡皆春色。
清早起,對菱花,惰梳粧,照見阮只形容,瘦減玉肌。
只為親人去遠,虧伊歷山,一路行,行出漢關。
行出漢關迢迢萬里,想君去後,想我君去後,拙時無意。
一陣狂風,吹入鎖寒窗,孤棲悶,坐繡閣羅幃,記得相逢在夢裡,見汝來,共阮攜手並肩,在只金井梧桐落時。
舉起金杯同賞月,舉起金杯同賞月,千恩萬愛,千恩萬愛也樣歡喜。
汝因勢卜去春闈,直去到南海普陀山,諸弟子,弟子壇前專拜請,說是春闈得意,因為歡喜,醒來都如醉似痴。
為君去,為君去,一更二更直到五更,長冥都袂睏,那聽見玉簫聲,如泣訴,又聽見杜鵑在許花園外邊叫。
春今卜返圓,我只心頭悶越添,為人情無倒邊,君恁我阮一身,嗟!虧汝父母望子,心肝跋碎亂如絲,妾身受禁不敢開聲啼,阮不敢開聲啼,恐畏爹媽嗡聽,聽見心越悲,一紙相思寄度伊,未知情人去值處。
小姐汝聽說,汝自來生長都伶俐,豈不知咱官人有孝義,教人任呢會不忍下得,障虧心辜負汝,勸你寬心相共行到花亭邊,趁賞花燈,莫負今冥趁賞只花燈,真個莫負好春天。
Last modification
Dec. 22, 2022, 1:08 p.m.

Technical data

Approximative duration
00:19:22