Les plages 1 à 6, enregistrées lors des parades de la première lune, fin des réjouissances du Nouvel an, présentent ces musiques populaires dans leur contexte le plus traditionnel, en accompagnement des danses sur échasses de personnages costumés.
Les instruments utilisés sont des hautbois coniques à pavillon suona (type bombarde bretonne, surna arabo-persan), en solo ou en duo, accompagnés par de grands tambours, gongs et cymbales.
Les instruments sont juchés sur la plate-forme de camionnettes qu'on entend arriver, marquer un long arrêt, s'éloigner. travellings et chevauchements font partie de l'atmosphère sonore, dont nous avons tenté de préserver l'esprit au mixage. les interprètes font partie de troupes de village ou de comité d'entreprise.
Le "chant des repiqueurs de riz", ou "chant du plant de céréale" (yangge) se présente comme un genre à part entière, à l'instar des 'tambours fleuris" (huagu), des 'lampes fleuris" (huadeng) et de la "récolte du thé" (caicha) ; répandu dans tout le Nord de la Chine lors des fêtes du Nouvel an, il marie chants, danses - spécialement sur échasses - et instruments, au long des rues ou sur les places et mails. Si le Yangge n'apparaît sous la plume des lettrés que durant la dynastie mandchoue, les danses sur échasses sont attestées dès la période Wei-Jin (220-420). De rituel célébré dans les champs, le Yangge passe aux places de foire, s'associe aux fêtes du 15e jour du premier mois, le Yuanxiao, à ses gâteaux ronds et à ses lanternes, jusqu'à s'introduire à la cour impériale, à l'intérieur du palais du Yuanming yuan.
(ref. documentation associée.)
Item : les plages 1 à 6, Chant des repiqueurs de riz
