item Item : Syguit : Diphonie se chantant avant la danse _FaceB_03

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/77969
identifier 
CNRSMH_E_1985_005_001_006
type 
Sound
title 
Syguit : Diphonie se chantant avant la danse
creator 
Gonçalvès, José (ingénieur du son)
contributor 
contributor 
Voir note ($)
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
La spécialité de Touva (comme du nord du Kazakhstan, du nord de la Chine et de la Mongolie) reste le Khoomei et le Syguit ; le chant de gorge et la diphonie. Touva ou Tannou-Touva situé au nord de la Mongolie, au sud-ouest du lac Baïkal et au nord-est du Xinjiang chinois vit surtout de l'élevage et de l'agriculture. Autrefois ses habitants, tous bergers, pratiquaient le nomadisme et leur religion (le shamanisme) imprégna aussi leur culture. Ainsi le chant de gorge (technique consistant à émettre un son modulé issu d'une pression profonde sur les cordes vocales) et la diphonie (technique consistant à faire sortir en même temps deux sons d'une même gorge en créant une cavité d'air modulable entre la langue roulée vers le haut du palais et la voûte palatine ; le bourdon et les harmoniques) correspondent à un mimétisme sonore de la nature. En outre, l'effort demandé au niveau de l'émission du souffle et le contrôle de celui-ci, restent des méthodes pour parvenir au seuil du voyage shamanique. Le jeune Toumat, âgé de dix-neuf ans au moment de l'enregistrement dit qu'à Touva "tout le monde peut chanter de cette façon mais certaines personnes se révèlent plus douées que d'autres". Il avoue apprendre encore de ses frères qui maîtrisent parfaitement le chant de gorge et la diphonie. Lui sait que son système bourdon-harmoniques reste limité et qu'il doit achever son apprentissage. Il exécute par contre parfaitement le registre grave du Khoomei qui prend alors le nom de Karguiraa. La combinaison de ces deux techniques de chant à Touva est soutenue par le jeu du Shamseh. Le Shamseh, sorte de guitare à la caisse de résonance presque carrée, recouverte d'une peau de serpent, munie d'un long manche garni de vingt et une frettes, possède trois cordes. Il ressemble assez au Shamisen japonais mais se joue sans plectre. Il intervient pour donner régulièrement la note de base. Le dernier son vocal émis par le chanteur est aussi repris par le Shamseh avant de créer un autre motif musical. Le chanteur s'aide pour compresser ses cordes vocales dans le registre grave par la formulation répétée de la syllabe "Meuh !..." comme s'il avait envie de vomir. Le chanteur commence par stabiliser la hauteur de sa voix dans le Koomei pour trouver le bourdon, sans prononcer de mot ou de syllabe. Souvent un tremblement contrôlé de la lèvre supérieure permet au bourdon de durer plusieurs secondes pour laisser le chanteur chercher l'émission des harmoniques.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1983-12-28T00:00:00Z
dateissued
1985-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
URSS
coveragespatial
Europe orientale
coveragespatial
Europe
coveragespatial
Touva
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:02:39
formatmedium
Disque 33 t (3S) ; Ø 30 cm
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3649