Item : Fêtes des défunts _019
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- Title
- Fêtes des défunts
- Collector
- Bonini Baraldi, Filippo
- Collection
- L'émotion en partage : approche anthropologique d'une musique tzigane de Roumanie [Exemple audio et vidéo pour thèse]
- Recording date
- Nov. 1, 2005 - Nov. 1, 2005
- Access type
- metadata
Geographic and cultural informations
- Location
- Roumanie
- Location details
- Ceuaş
- Population / social group
- Tsiganes
- Ethnographic context
- La mélodie du défunt, les mélodies de tous les défunts
A l'occasion des célébrations du 1er novembre, fête des défunts (luminirea), les Tsiganes se rendent tous ensemble au cimetière, à la tombée du jour (les Gaje font la même chose, mais pendant la journée et individuellement ou en famille). Rien ne distingue les tombes des Tsiganes entre elles, ni nom gravé, ni croix, à l'exception des fleurs qui les décorent. Bien évidemment, les Tsiganes se souviennent qui est enterré dans chaque fosse, et chacun se rend auprès de sa neamuri ("famille, parents, lignée"), nettoie la tombe et allume de nombreuses bougies. Les parents passent leur soirée auprès de leurs morts, à discuter, boire, et pleurer. Les lamentations des femmes proviennent simultanément d'une multitude de lieux différents : c'est une veillée collective.
Archiving data
- Code
- CNRSMH_I_2010_005_019
- Item number
- _019
- Creator reference
- Thèse (cf. pp. 220-221), document n° V07 (DVD 1).
- Remarks
- Les musiciens, à cette occasion, jouent tour à tour auprès de chaque tombe et ce, sans être payés : on ne leur offre qu'à boire. Ils parcourent le cimetière en jouant la mélodie de chaque mort, sans s'arrêter plus de quelques minutes, car il faut jouer pour tout le monde, ou presque. Une ou deux meseliecri pour Ágor, une ou deux csárdás pour Papu... Les vieux musiciens - István, Csángálo, Sanyi, Levente - se souviennent des mélodies de chacun (spécialement celles de leurs neamuri et des musiciens défunts), et si c'est aux jeunes de jouer, on leur sifflera à l'oreille le début de la chanson préférée de tel ou tel mulo ("le mort" en rromanes), pour qu'ils puissent la jouer. L'ambiance sonore des veillées, où les meseliecri, les csárdás et les cingherit résonnent parmi les sanglots et les mots pleurés des femmes, est ici multipliée et recréée pour chaque famille. tout le monde est à la fois protagoniste et spectateur.
- Last modification
- April 26, 2012, 2:24 p.m.
Technical data
- Item size
- 821.7 MB