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- Title
- Un mariage à Aygeşat (4/9)
- Collector
- Amy de la Bretèque, Estelle
- Collection
- La passion du tragique : paroles mélodisées chez les Yézidis d’Arménie [Exemple audio et vidéo pour thèse] 1996-2009
- Recording date
- May 1, 2006 - May 5, 2006
- Access type
- full
Geographic and cultural informations
- Location
- Ararat
- Location details
- Région d'Hoktemberian, village Aygeşat
- Cultural area
- Caucase
- Language
- kurde kurmanji
- Language (ISO norm)
- Kurdish
- Population / social group
- Yézidi
- Ethnographic context
- Aygeşat, plaine de l’Ararat, début mai 2006. Les abricotiers en fleurs sont le signe le plus sûr du retour du printemps. La famille d’Işxan effectuera la transhumance cet été encore, sur les hauts plateaux de l’Aragats. Le départ est prévu pour début juin, dès que la chaleur envahira la plaine. La famille comptera un membre de plus, Nazê. En jeune bru du lignage, Nazê devra suivre les règles du buktî, code de comportement des nouvelles recrues du lignage : ne pas manger en présence des hommes et des femmes plus âgés qu’elle, ne pas adresser la parole à ses aînés, en particulier au beau-père, décharger sa belle-mère (et éventuellement les brus plus âgées) de tous les travaux domestiques. La tâche est rude. La période du buktî est redoutée par les jeunes filles. Les travaux domestiques n’ont rien d’effrayant pour Nazê. Mais l’idée de se retrouver au lendemain du mariage sous le même toit que des étrangers la fait frissonner. Ce ne sera pas le moment de laisser couler ses larmes. Il faudra remonter ses manches et montrer qu’elle est digne de la famille qui l’a adoptée. L’espoir de Nazê est de tomber enceinte rapidement. Les règles du buktî s’assouplissent à la naissance du premier enfant, en particulier lorsque celui-ci est un fils.
- Keywords
- Mariage
Archiving data
- Code
- CNRSMH_I_2010_004_001_04
- Item number
- 001_04
- Creator reference
- Thèse, Chap. I : "Un mariage, quatre enterrements", document n°4.
- Remarks
- Document 4 : Lorsque le cortège arrive devant la maison du mari, ce dernier monte sur le toit de sa maison, accompagné d’un ou deux jeunes hommes de son lignage. Dans la main gauche, il tient la branche d’arbre, et dans la main droite, trois pommes. Dans la cour de la maison, les invités dansent, serrés autour de la mariée. Les amies et parentes de la fiancée tiennent l’oreiller de la mariée au dessus de sa tête. Le fiancé, du haut du toit, lance, une à une, les trois pommes sur la tête de la fiancée (protégée par l’oreiller). Puis il secoue la branche d’arbre sur les participants : les sucreries tombent sur les danseurs et sur la fiancée. Le fiancé descend alors du toit, et les parents de la fiancée lui frapperont la tête à trois reprises avec l’oreiller de la fiancée.
- Last modification
- March 29, 2012, 11:22 a.m.
Technical data
- Item size
- 12.3 MB
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