Item : Chant de jeune fille du répertoire himmi _36
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- Title
- Chant de jeune fille du répertoire himmi
- Collector
- Brandily, Monique
- Collection
- Musique et Anthropologie [Disque encarté], revue L'Homme, n°171-172, 2004
- Recording date
- Access type
- full
Geographic and cultural informations
- Location
- Tibesti
- Population / social group
- Teda
- Ethnographic context
- --> Notice du CD audio p. 562-563 : Chant de jeunes filles himmi. Celles-ci ne pouvant jouer d’instruments de musique accompagnent leur chant d’un bruit corporel : sorte de râle de poitrine nommé orokouli, qui se réfère au roucoulement du pigeon.
--> Cf. article p. 304-308 : "...Autour des tambours frappés par de jeunes hommes adultes, les jeunes filles chantent et dansent au milieu d’une foule joyeuse mais très attentive à ce qu’elles expriment dans ces chants. Elles disposent de deux types principaux de répertoires. Dans les deux cas, il s’agit de chants alternés dont le verset, partiellement improvisé, est énoncé par la soliste, et le répons par le chœur. L’un de ces répertoires comprend un certain nombre de pièces regroupées sous le nom terdegn’a... Le second répertoire féminin très pratiqué est nommé himmi (enregistrement présenté dans cette étude). Ce terme désigne l’ensemble de la performance (chant, danse et accompagnement rythmique), laquelle implique deux groupes. Le premier est constitué par les chanteuses: une soliste et un chœur qui frappent dans leurs mains; le second comprend les danseuses, généralement de très jeunes filles, qui sautent en balançant violemment la tête de droite et de gauche. Elles ne chantent pas mais leur rôle sonore n’en est pas moins très important et il est double. D’une part, elles scandent le rythme en frappant le sol de leurs pieds lorsqu’elles sautent. D’autre part, et c’est là l’élément le plus intéressant pour notre propos, elles profèrent un son vocalisé; il s’agit d’un râle de poitrine que les Teda désignent par l’onoma-topée orokouli et qu’ils rapprochent du roucoulement des pigeons. À l’écoute, cependant, un étranger pourrait se méprendre sur le caractère vocal de ce son et l’attribuer à quelque instrument (râcleur, tambour à friction) dont il a la référence en mémoire. Est-il besoin de préciser que de tels instruments sont parfaitement inconnus au Tibesti aussi bien que dans les régions avoisinantes... L’interprétation du répertoire himmi est strictement féminine et les paroles évoquent les qualités des jeunes filles. Ce qui est remarquable c’est que, devant le désir de donner à leurs chants un support rythmique plus marqué que les frappements de mains habituels, les jeunes filles recourent à un moyen ingénieux et efficace pour y parvenir sans enfreindre la règle du non-usage d’instruments de musique par les femmes..."
Archiving data
- Code
- CNRSMH_E_2004_017_001_36
- Item number
- _36
- Remarks
- Se référer à l'article : "Dire ou chanter ? L’exemple du Tibesti (Tchad)" par Monique Brandily, p. 303-312.
Enregistrement et notice faits par Monique Brandily. Bibliographie en fin d'étude.
«Tchad - Musique du Tibesti», Paris, CNRS/Musée de l’Homme, LDX 274 722, 1990 («Le chant du monde») [réédition augmentée]: plage 2. - Last modification
- Feb. 14, 2013, 3:46 p.m.
Technical data
- Media type
- Audio
- Item size
- 57.3 MB