Lortat-Jacob, Bernard ; Rovsing Olsen, Miriam (contributeurs)
contributor
None
subject
Ethnomusicology
subject
Research
subject
Bouddhisme
descriptionabstract
--> Notice du CD audio p. 560 : Début de la pièce intitulée «les 9 frappes du rgyal-po», dans l’exécution qui en a été donnée en 1997, durant le grand rituel de fin d’année célébré au monastère de Zhe-chen. À la structure rythmique exprimée par le jeu des cymbales et les tambours, dont rend compte la figure 2 de l’article, p. 192, se superposent ici une pièce du répertoire de longues trompes dung-chen et une pièce du répertoire de hautbois rgya-gling. La notation originale qui figure dans le manuel des notations dbyangs-yig du monastère a été «transnotée» sur la figure 2, de façon à mettre en évidence le retour des séquences à 9 frappes (dont la 7e, marquée par un cercle de plus petite taille, est toujours exécutée à faible volume), séparées les unes des autres par une sorte de refrain formé par la succession de 3 cellules de 4 frappes. L’enregistrement est interrompu après la partie A de la figure 2.
--> Fig. 2 p. 192 : Mise en évidence de la structure de rgyal-po’i dgu-brdung (adaptation de la notation tibétaine).
--> Cf. article p.190-191 : "La formule «à neuf frappes» (dgu-brdung), généralement enchaînée à l’énoncé d’un texte accompagné par le jeu des cymbales et tambours et qui comporte bien les neuf frappes annoncées, fait pourtant l’objet de variantes: (1) avec neuf frappes de force égale (drag-rol); (2) avec redoublement de chaque frappe (‘gugs-rol selon les notations du monastère nyingmapa de Dpal-yul); (3) avec adjonction d’un coup faible entre chacun des neuf coups forts; (4) avec alternance coup fort/coup faible (‘dur-rol); (5) avec, ce qui est le cas le plus fréquemment attesté, une frappe plus faible à la septième frappe de la séquence (la référence aux chiffres sont reportés dans le tableau p.190). La violence (drag-rol), caractéristique des rituels issus des Tantras, exprimée par l’usage des trompettes rkang-gling, du tambour damaru, des grands tambours à manche et des cymbales sbug-chal, requiert en outre une intensité plus forte, une plus grande rapidité (‘dur-rol), une prédominance des séquences à neuf frappes. Ce dernier point, illustré abondamment dans la section consacrée au zor-‘phrin, est mis en évidence par l’existence d’une pièce pour cymbales et tambours intitulée «Les neuf frappes du rgyal-po (Rgyal-po’i dgu-brdung)». Il s’agit d’une des pièces les plus complexes du répertoire, exécutée le 5e jour de la célébration du gtor-zlog, pour honorer un puissant protecteur de la religion bouddhique – Ts’iu dmar-po. Seul le recours à la notation tibétaine permet de comprendre la structure complexe de cette pièce (cf. dans la discographie Helffer & Ricard 1997: plage 4), où est énoncée à neuf reprises la formule à neuf frappes (cf. les indications entre crochets dans la figure 2); il est du reste significatif d’observer que, pendant son exécution, un moine muni de la partition se place à côté des joueurs de hautbois et de trompes longues et leur indique où en sont les joueurs de cymbales et de tambours!"
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Département d'ethnomusicologie, CNRS, Musée de l'Homme, Paris