item Item : Musique et danse pujllay CD2_17

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/17244
identifier 
CNRSMH_E_1998_017_001_002_17
type 
Sound
title 
Musique et danse pujllay
creator 
Martinez, Rosalia
contributor 
Zemp, Hugo et al.
contributor 
Zemp, Hugo
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
CD.II - Amériques / Bolivie "L'ensemble pujllay (du quechua « jeu ») est composé de plusieurs joueurs de flûtes à conduit d'air, pinkillo, et d'un nombre indéterminé de danseurs, généralement entre cinq et dix, tous des hommes. Parfois, d'autres instruments comme la clarinette wajra ou la grande flûte à conduit d'air toqoro s'ajoutent au groupe. Musiciens et danseurs chantent de temps en temps. Il s'agit de la musique et de la danse du rituelle plus important de l'année : le carnaval. C'est la fin de la saison des pluies et les plantes commencent à sortir de terre. Malgré sa dénomination occidentale, le carnaval des Tarabuco est essentiellement une fête agraire d'abondance et de fécondité. Les familles élèvent dans les cours des maisons un autel appelé pukara (du quechua « forteresse »); mesurant plus de deux mètres de hauteur, il est couvert de fruits, de pains et de fleurs. Assis en demi-cercle devant cet autel, les participants mangent et font des libations en l'honneur des âmes des morts, les alma-cruz, réputées pour leur pouvoir de fertilité. Mais la figure centrale du carnaval est celle du tata pujllay, le « père carnaval ». Tantôt décrit comme un cheval, tantôt comme son cavalier, le tata pujllay est un être surnaturel, habitant les profondeurs de la terre, possédant une énergie et une sexualité débordante et un grand pouvoir génésique. Danse : Les danseurs sont habillés « comme le tata pujllay » et portent des sandales avec une semelle rigide en bois de plus de 10 cm d'épaisseur. Aux talons sont attachés de grands éperons métalliques portant chacun sept disques qui s'entrechoquent. Chaussures et éperons sont des instruments de musique avec lesquels les hommes pilonnent le sol. Le son métallique des éperons, ainsi que celui d'une série de clochettes que les danseurs portent à la ceinture, rappelle la relation du tata pujllay avec les profondeurs de la terre et les métaux. En outre, l'énergie qui se dégage des mouvements du corps, et la force avec laquelle les danseurs frappent la terre, sont considérées comme les traits principaux de cet être de l'inframonde. Dirigée par le yachaj, « celui qui sait », la file des danseurs tourne autour de la pukara dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Le pas de base marque la pulsation. Toujours en tournant, les danseurs réalisent différentes figures chorégraphiques, processus nommé « tresser » (simpay) ou « tisser » (away). En général, les Tarabuco comparent la danse au tissage, expression artistique féminine hautement élaborée. Nombre de figures de la danse pujllay s'inspirent directement des motifs tissés : « zig-zag », « feuilles de palmier », « yeux »... A l'inverse, un des thèmes préférés traités par les femmes dans le tissage est le rituel du carnaval lui-même. On peut souvent y rencontrer la pukara, les danseurs, et partout, le cheval. Danse et tissage fonctionnent ainsi comme des inter-textes se renvoyant l'un à l'autre." Rosalia Martinez, cf. pp. 76-77 du livret
publisher 
Le Chant du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1998-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Chuquisaca
coveragespatial
Bolivie
coveragespatial
Amérique du Sud
coveragespatial
Amérique
coveragespatial
Communauté de Pilatorre
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
public
formatextent
00:03:00
formatmedium
CD-Livre
formatMIME type
audio/x-wav
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/4710