item Item : Danse lakalaka CD2_16

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/17243
identifier 
CNRSMH_E_1998_017_001_002_16
type 
Sound
title 
Danse lakalaka
creator 
Radio de Tonga A3Z
contributor 
Zemp, Hugo et al.
contributor 
Zemp, Hugo
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
CD.II - Océanie / Îles Tonga "Le genre de danse le plus important des îles Tonga - un royaume du Pacifique Sud, et dont les habitants parlent une langue polynésienne - est le lakalaka. Ce mot se réfère aux mouvements des pieds, essentiellement un pas à gauche, puis à droite, et occasionnellement en avant et en arrière. Bien que ce discours collectif chanté avec des mouvements chorégraphiés soit considéré comme étant un genre datant de la fin du XIXe siècle, il semble qu'il ait évolué du me'elaufola pré-européen dont le mot se réfère aux mouvements des bras. Ce lakalaka a reçu la forme qu'il a aujourd'hui par E. Vanisi en 1931, à l'occasion du treizième anniversaire du roi actuel. Il est connu sous le nom de « Milolua » et basé sur le mixage du kava (une boisson enivrante fabriquée à partir des racines d'un poivrier). La poésie se rapporte à cette occasion, à la généalogie du prince, au rituel sacré du kava, et au village de Kolovai qui a la responsabilité de préparer le kava pour le roi. Après l'introduction où les exécutants sont debout ils s'assoient jambes croisées sur le sol, chantant la poésie et font des mouvement se référant au rituel du kava. Dans la poésie chantée une épaisse structure harmonique est maintenue : la tonique et la dominante (premier et cinquième degré de l'échelle occidentale) sont accentués et tenues, les degrés deux et quatre sont utilisés en passant. A la différence de la Polynésie orientale (où la résolution est généralement sur la tonique), la dernière ligne d'une strophe commence sur la tonique et se termine sur un accord parfait de la dominante. Les voix principales des hommes sont laulao (basse), fasi (mélodie) et laulau qui peut croiser la mélodie. Les femmes chantent aussi bien des parties aiguës que graves. A certains moments il n'y a que deux parties, à d'autres il y en a plusieurs. La poésie est chantée par un choeur d'hommes et de femmes (langitu'a) qui, avec le maître de danse, est debout derrière les danseurs, mais aussi par les danseurs et les danseuses eux-mêmes. Pour un événement important, des répétitions sont tenues quotidiennement (sauf le dimanche) pendant plusieurs mois. Danse : Les danseurs et danseuses du lakalaka, souvent plus de deux cents, sont disposés en deux ou plusieurs rangées face au public - les hommes sur la moitié droite (du point de vue du spectateur), les femmes à gauche. L'ordre de leur position est déterminé par leur statut social. Hommes et femmes exécutent des mouvement différents ; ceux des hommes sont virils et vigoureux tandis que ceux des femmes sont doux et gracieux, reflétant la conception tonguienne de mouvements appropriés pour les hommes et les femmes. Les mouvements des hommes sont plus amples et les bras sont plus étendus ; ceux des femmes sont plus petits et plus retenus. Les hommes frappent le sol avec leurs mains et se roulent même par terre. Les mouvements des bras se rapportent à la poésie; ils ne miment pas les mots, ni symbolisent une phrase ou une idée. Plutôt ils sont figuratifs, créant une image abstraite à laquelle plusieurs significations peuvent être attribuées, et inversement, une idée peut être exprimée par différents motifs de mouvement Cela illustre la valeur de heliaki, « dire une chose et signifier une autre chose », qui n'est pas seulement manifeste dans les mouvements de la danse, mais également dans la poésie dont les paroles ne disent pas nécessairement la signification profonde. Ainsi, la danse crée une double abstraction : les mouvements se rapportent aux paroles et les paroles se rapportent à un sens caché. Le système des mouvements est basé sur trois parties du corps : 1 ° les jambes et les pieds sont utilisés surtout pour marquer les temps ; 2° les inclinaisons latérales de la tête, bien que chorégraphiées, sont en premier lieu un élément esthétique ajouté par le danseur à sa discrétion ; 3° les mouvements des mains et des bras sont le plus important et le plus complexe et se rapportent à la poésie métaphorique qui est la base de l'exécution. Ils servent à illuminer, à renforcer ou cacher la signification de la poésie. Une manière d'analyser le mouvement, similaire à l'analyse du langage, est de le déconstruire en kinèmes, morpho-kinèmes et motifs, et de décrire comme ils sont mis ensemble simultanément et successivement, c'est-à-dire comment ils sont chorégraphiés. Les motifs des mouvements de bras sont basés sur les kinèmes suivants : A) rotation de l'avant-bras, B) poignets flexibles, C) mouvements et positions des doigts, D) positions des paumes de mains. Ces motifs sont connus sous le terme général de haka, certains de ces motifs ont des noms spécifique tels que milolua, un motif dérivé du mixage du kava." Adrienne L. Kaeppler, cf. pp. 74-75 du livret
publisher 
Le Chant du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1962-01-01T00:00:00Z
dateissued
1998-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Nuku'alofa
coveragespatial
Tongatapu
coveragespatial
Îles Tongatapu
coveragespatial
Tonga
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Polynésie
coveragespatial
Océanie
coveragespatial
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
public
formatextent
00:09:15
formatmedium
CD-Livre
formatMIME type
audio/x-wav
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http://archives.crem-cnrs.fr/collections/4710