CD.I Afrique / Tchad
"Musique de divertissement jouée exclusivement par les hommes appartenant à la caste des forgerons. Le tambour à deux peaux kidi qu'ils portent suspendu à leur cou est frappé à mains nues. Ici, deux forgerons frappent ensemble leurs tambours à l'unisson, ce qui est le plus habituel. Ils se relaient pour prendre le chant qui est toujours exécuté en solo.
La pulsation est divisée en trois ou deux unités, quelquefois simultanément (hémioles). C'est dans ce monnayage que chaque musicien garde une étroite marge d'autonomie. Le rythme est marqué par les oppositions grave/aigu et accentué/ non accentué, plutôt que long/bref. Les frappes accentuées sont synchrones quel que soit le nombre des tambourinaires : deux, trois, ou plus rarement quatre.
Danse :
Les jeunes femmes forment un cercle autour des musiciens, et les jeunes hommes en forment un autre à l'extérieur du premier. La gestuelle est très retenue. Le déplacement se fait sur la pulsation en posant chaque pied, deux fois de suite, la première fois légèrement, la seconde fois en prenant appui dessus pour pouvoir exécuter le même pas avec l'autre pied. Parfois, quand le tempo n'est pas trop rapide, les garçons marquent le monnayage ternaire d'un léger mouvement des épaules."
Monique Brandily, cf. p.42 du livret
Item : Chant et tambours de forgerons CD1_11
