item Item : Nûba Al-'ushshâq 1 _CD01

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/16137
identifier 
CNRSMH_E_1991_002_008_001_001
type 
Sound
title 
Nûba Al-'ushshâq 1
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
Maison des Cultures du Monde
contributor 
A Voir (V/91)
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
La Nûbâ 'ushshaq Dans la classification d'Al-Hayk (XVIIIe siècle), al-'ushshâq apparaît comme la onzième et dernière nûbâ du répertoire al-âla marocain. Nûbâ du matin, ses poèmes révèlent le désir de clarté et de limpidité qui fait suite à un nuit agitée, toute entière consacrée à la beauté et au vin. "La nuit obscure bat en retraite, Poursuivie par la lumière qui balaie les ténèbres, Les bougies se consument en pleurant nos adieux, Et voilà que les oiseaux chantent et que les fleurs nous sourient. (14e san'a du mîzân basît) La nûbâ al-'ushshâq est basée principalement sur le tab' (mode) 'ushshâq autour duquel gravitent deux modes secondaires : raml dil et dil. Ces trois modes, présentés séparément ou mêlés ) à l'intérieur d'une même san'a concourent à faire de la nûbâ al-'ushshâq l'un des plus populaires au Maroc du fait de la variété des couleurs modales et de la fraîcheur qui s'en dégagent. Le mode 'ushshâq Finissant sur la note ramal (sol), ce mode reflète une structure pentatonique fondamentale, les quatrième et septième degrés, plus rares et plus instables que les cinq autres, pouvant être considérés comme des notes de passage ou des positions provisoires destinées à introduire les autres modes. La tûshiyah de la nûbâ donne une excellente illustration de ce caractère pentatonique (cf. livret du disque). Le mode ram dil est basé sur la note maya (ré), raml dil se caractérise par l'apparition du tétracorde (jins) hijaz. Ce jins est utilisé dans les fins de phrases et presque toujours sous la forme d'une figure descendante allant de la dominante à la tonique, avant que n'apparaissent les notes dil (do) et sikâ (mi) qui participent à la définition du mode. L'exemple en est donné dans la san'a "âhin ya sultâni" du mizan btâyhî (cf. livret du disque). Le mode dil est un tab' fondé sur la note dil (do) avec une insistance sur la note sikâ (mi) comme c'est le cas dans la san'a "sayyidî fal ma tashâ" du btâyhî. Haj Mohamed Toud Né en 1928 à Ksar el Kebir d'un père théologien (fqih), Mohamed Toud est initié aux règles de la cantillation coranique avant même d'entrer à l'école coranique (msid). Pendant toute sa jeunesse, il mène de front ses études au collège musulman et l'apprentissage de la musique andalouse. Engagé en 1951 à la Radio de Rabat pour déclamer le Coran quotidiennement, il attire l'attention du maître Mbirkou qui le prend dans son orchestre comme chanteur soliste (munshid). En 1953 l'orchestre change de chef avec la venue de Moulay Ahmed Loukili, et Mohamed Toud entame une nouvelle étape de sa carrière en s'initiant aux longues et difficiles san'a du répertoire et en s'imprégnant de la rigueur de style du maître. Par ailleurs, il complète sa formation auprès de Mohamed Jaîdi, professeur à la Gare Royale et de Mohamed Sbiya', doyen des musiciens de Rabat. A la suite du décès de My Ahmed Loukili à la fin de l'année 1988, Mohamed Toud se voit confier la direction de l'orchestre, eu égard à son ancienneté, sa connaissance du répertoire et son talent de munshid. Moulay Ahmed Loukili Né en 1909 à Fès, Moulay Ahmed Loukili apprend d'abord la musique auprès de son père, puis en auditeur libre à la qarrawiyyîn où il rencontre ses premiers maîtres, Mohamed Zahi Berrada qui lui enseigne le luth, Mohamed Ayyoush et Abdelkader Kourrish qui l'initient au répertoire des san'a. Mais ses vrais maîtres seront al-Brihi et al-Mtiri, qui rendront d'ailleurs hommage à son talent. Jusqu'en 1936, Loukili fait partie de l'orchestre d'al-Brihi à Fès, puis il repart pour Tanger où il fonde l'association Ikhwan al-fan (Les frères de l'art) qui organise des concerts et assure un enseignement musical. Egalement professeur au conservatoire de Tétouan, Loukili en profite pour approfondir sa connaissance du répertoire en apprenant les san'a spécifiques des styles de Téouan et de Chefchaouen. En 1953 il devient chef de l'orchestre de la radio, fonction qu'il assure jusqu'à sa mort à la fin de l'année 1988. Le style de My Ahmed Loukili se caractérise par la précision du dawr (mètre poétique) et une parfaite maîtrise de l'utilisation des taratin (syllabes vides complétant le dawr), ainsi que par son souci constant de corriger les erreurs de langue et de grammaire très courantes chez les musiciens. Par un constant effort de recherche et d'analyse, il a également fait oeuvre de restauration en exhumant des san'a partiellement oubliées dont il a reconstitué le mètre et certains passages mélodiques. Laissant des élèves dans toutes les villes où il a séjourné, My Ahmed Loukili a également fait des adeptes un peu partout qui le tiennent, à juste titre, pour le plus grand maître de la musique andalouse de ces quarante dernières années.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1989-10-04T00:00:00Z
dateissued
1990-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Maroc
coveragespatial
Afrique septentrionale
coveragespatial
Afrique
coveragespatial
Casablanca
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
01:08:14
formatmedium
CD, Ø 12 cm, Stéréo
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3993