Item : Al-°Arsa _CD01_01
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- Title
- Al-°Arsa
- Original title / translation
- Le jardin des délices
- Collector
- Simonin, Pierre (ingénieur du son)
- Collection
- Maroc, Anthologie d'Al-Melhûn
- Recording date
- Jan. 1, 1990 - Dec. 31, 1990
- Access type
- metadata
Geographic and cultural informations
- Location
- Maroc
- Location details
- Casablanca
- Cultural area
- Maghreb
- Population / social group
- Marocain
- Ethnographic context
- La qassîda (laqsîda en dialecte marocain) du melhûn repose sur deux éléments essentiels : les ouvertures qui la précèdent et les parties qui la composent.
Les ouvertures :
Un prélude instrumental (taqsîm) de rythme libre et exécuté en solo sur le °ûd ou le violon s'impose avant l'intervention de l'orchestre qui interprète ensuite une chanson appartenant à l'une de trois formes reconnues : la sarrâba, le mawwâl ou la tamwila. La plupart des auteurs de sarrâba étant inconnus, on l'appelle couramment sarrâba hrâmiya (voleuse, bâtarde). La sarrâba est une courte chanson interprétée dans le même mode musical que la qassîda et constituée de quatre parties : dkhûl, nâ°ûra, abyât, radma.
Les parties de la qassida :
Al-aqsâm : il s'agit de couplets chantés en solo et entrecoupés par le refrain harba.
Al-harba, dont l'origine remonte au XVIe siècle, est un refrain repris entre les couplets par les sheddâda (groupe de chanteurs et d'instrumentistes-chanteurs).
Al-drîdka peut-être considérée de manière simplifiée comme la harba reprise sur un rythme accéléré pour annoncer la fin de la qassîda.
Les modes musicaux
Le melhûn a largement bénéficié de l'influence de la musique andalouse al-âla en adoptant plusieurs de ses modes. On peut distinguer deux catégories, les modes de base qui sont au nombre de six : Istihlâl, Ramal al-mâya, Hijâz, Sîkah, °Irâq °ajjam, Isbihân et les modes secondaires : Hsîn, Inqilâb ramal, Hamdân, Rasd, Mcharqî qui se manifestent sporadiquement dans le courant d'une qassîda. A cela s'ajoutent quelques modes en usage au Moyen-Orient : Rast, Bayâtî, Sîgâh.
Les rythmes
Les principaux rythmes du melhûn sont au nombre de trois : gubbâhî, haddârî et dridka. Les maîtres du melhûn utilisent deux méthodes pour battre la mesure pendant le chant : le battement des mains ar-rash et le jeu des instruments à percussion, notamment de la ta°rîja (petit tambour calice en terre) qui est l'instrument le plus usité dans le melhûn comme dans d'autres formes de musique populaire. La tradition veut qu'il y ait deux groupes d'instrumentistes jouant de la ta°rîja ; l'un d'eux joue au milieu de la peau, ce qui donne un son rond et résonnant (al-yam), l'autre joue sur les bords de la ta°rîja, libérant un son sec et clair (al-hâshia). Ces deux groupes s'opposent surtout dans les répons instrumentaux (jawab).
L'orchestre du melhûn, qui ignore les instruments à vent, se répartir en deux groupes : les instruments à cordes et les instruments à percussion.
Les instruments à cordes :
- Al-°ûd (le luth), doté de six cordes dont cinq sont doubles et une (la plus grave) est simple.
- Le violon, al-kamân, joué de la même manière que dans l'orchestre andalou de al-âla, c'est-à-dire posé verticalement sur le genou.
- As-swîsdî ou swisen, petit luth populaire, au son aigu et sec, faisant partie de la famille de l'instrument gambrî
- Al-hajhûj, au son grave, le plus grand des trois instruments de la famille gambrî (on y trouve également al-farkh de taille moyenne)
La percussion (ta°rîja) est tenue par les munshid (chanteurs solistes) et par les reddâda (choeur) qui jouent en même temps le rôle de sheddâda (percussionnistes) à la ta°rîja, à la darbûka et aux cymbalettes de cuivre handqa.
Premier couplet :
"Ouvre tes yeux,
Goûte les délices et la nature généreuse
De ce jardin paradisiaque.
Les branches des arbres merveilleux s'entrelacent
Comme des amoureux qui se retrouvent
Et chancèlent, ivres de bonheur.
Le sourire des fleurs, mêlé aux larmes de la rosée
Rappelle le mélancolique échange
D'un amant triste et de sa rieuse bien-aimée.
Les oiseaux chantent sur les branches
Comme autant de luths et de rebabs."
Refrain :
"Oh jardin soit bien heureux
tu es habité par le meilleur des habitants de Tiba (La Mecque)"
Musical informations
- Author / compositor
- Lamdaghrî, Al-Thâmî
Number | Composition | Vernacular name | Interprets |
1 | Voix chantée : solo d'homme | Guennoun de Fès, Abdelkarim | |
4 | Violon | Al-Wali, Muhammad ; Al-Khumsi, Abdelrahim ; As-Sabti, Al-Hadi ; Al-Kheddiwi, Muhammad | |
2 | Luth | 'ud | °Ammour, Hammad ; Bel°abbas, Al-Mahdi |
Archiving data
- Code
- CNRSMH_E_1991_002_005_001_001
- Original code
- DI.1991.002.005/07U01
- Item number
- _CD01_01
- Remarks
- Au swîsdî : Ahmad Benslam
Au hajhûj : Ahmad Benslam
Cet item correspond à la piste n°1.
J. Saadoune, 2022 : Description et métadonnées complétées dans la collection et les items depuis les informations recueillies sur le livret du disque. - Last modification
- Dec. 5, 2022, 3:54 p.m.
Technical data
- Media type
- Audio
- Approximative duration
- 00:17:19
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