item Item : Chant de réunion des chamans _12

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/78081
identifier 
CNRSMH_E_1990_013_007_012
type 
Sound
title 
Chant de réunion des chamans
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
contributor 
P/Modif93
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
Selon la tradition, les Bunun seraient originaires de la côte occidentale de Taïwan et auraient été repoussés vers le centre des terres par l'émigration chinoise. Actuellement au nombre de 35 000, ils occupent le coeur de la chaîne montagneuse, se répartissant en 120 villages environ. La vie économique bunun est fondée sur l'agriculture et plus particulièrement la culture de diverses espèces de millet qui font l'objet de rites complexes et de tabous tout au long du cycle agraire. S'ajoutent à cela la chasse et l'élevage de porcs, également entourés de rites et d'interdits. L'autorité politique est détenue par les chamans-guérisseurs ou les guerriers chevronnés (autrefois chasseurs de têtes), appelés mamangan et possédés d'une force spirituelle peu commune. Il n'existe toutefois aucune structure politique vraiment établie et les chefferies actuelles sont en fait une création récente de l'administration chinoise. Les Bunun ont une théogonie très limitée et se préoccupent beaucoup plus des vivants que des morts. Ignorant le culte des ancêtres, ils placent au contraire leurs croyances dans la manipulation des esprits des vivants, des animaux et du millet. Si les Bunun ignorent l'art de la danse, ils ont en revanche poussé leur musique à un rare degré de développement harmonique, en utilisant pourtant des moyens structurels très réduits, à savoir une échelle tétratonique qui privilégie la double tierce do-mi-sol, le ré étant utilisé comme note de passage. Les chants sont le plus souvent responsoriaux et font se succéder les descentes mélodiques du soliste et les combinaisons harmoniques de tierces, de quartes et quintes, d'un choeur à deux, trois ou quatre voix. Calqué sur le même procédé, mais avec un degré de complexité bien supérieur, le pasibutbut ou chant de germination du millet, explore les diverses possibilités harmoniques qu'offre l'échelle chromatique, faisant alterner les frottements de secondes majeures et mineures aux quartes et quintes juste, dans un ample mouvement ascendant et crescendo. Comme chez les Ami, les textes sont jalonnés de syllabes vides lorsque celles-ci n'en composent pas la totalité. Chant de réunion des chamans Les chamans, dirigés par leur aîné frappant les herbes rituelles, exécutent ce chant pour renforcer leurs pouvoirs : Que nos mains soient puissantes, Elles ont été fortifiées par les chants mystiques, Qu'elles acquièrent le pouvoir de guérir. N'est-ce pas ce que Itudihanin (le paradis) nous enseigna ? Il nous apprit comment prier, comment conduire le rite de la chasse. Quelle que soit ta maladie, que nos mains sachent la guérir ! Puissent-elles soigner les douleurs de la poitrine et du ventre, Puissent-elles réduire les fractures, Qu'importe que tes côtes soient brisées, si nous pouvons les ressouder. Nos mains flottent au-dessus de ta tête, Joignons-les et donnons leur le pouvoir de guérir...
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1988-05-26T00:00:00Z
dateissued
1989-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Taïwan
coveragespatial
Asie orientale
coveragespatial
Asie
coveragespatial
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:02:30
formatmedium
CD, Ø 12 cm, Stéréo
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3963