Les "chants à penser", répertoire privilégié des hommes, nécessite la présence d'un instrument de musique : la sanza (seul point commun des différentes pièces musicales). Pour exécuter un chant à penser, il n'est pas indispensable de chanter, car ce terme "chanter" s'applique aussi bien à l'instrument qu'à la voix.
Extrait de l'étude p.123-124 et suivantes : "La sanza gbaya est composée d'une caisse en bois dans laquelle sont fixées des lamelles métalliques (matériaux de récupération). Pour accroître l'efficacité de l'instrument, les lames sont entourées de petits anneaux métalliques dont la vibration prolonge le temps de résonance, et pour augmenter le volume sonore, la sanza est placée à l'intérieure d'une calebasse..., le musicien doit maintenir l’instrument en le serrant entre ses mains ; les pouces restent libres pour jouer... L'échelle de la sanza gbaya est pentatonique anhémitonique. L'instrument comporte de 8 à 12 lames couvrant ainsi un ambitus de 2 octaves... cette échelle n'est pas tempérée.
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Selaf [Langues et Civilisations à Tradition Orale], Paris, France