Chez les Tchokwe, la musique est essentiellement vocale. Le chant (kwimba) peut être purement vocal (mwaso) ou exécuté avec la danse (wino) et/ou avec un accompagnement instrumental. Dans toute exécution vocale, les femmes ont un rôle prééminent en tant que soliste et membre du chœur.
Dans cet enregistrement, l'auteur a choisi 2 domaines de l'activité féminine pour mettre en évidence la forme et les principes d'improvisation vocale :
- Le chant rituel féminin : ukule - exécuté par une soliste et un chœur féminin - est sensé rester identique lors de multiples réalisations, les exécutants ont pour rôle de sauvegarder la tradition. Néanmoins, chanter un ukule revient à construire le chant en changeant les réalisations d'un modèle mélodique. On appelle kulowa ("attraper des poissons"), les différentes façons de mêler plusieurs voix pour créer une mélodie ukule.
- Le chant de danses communautaires : tsiyanda - une soliste et un chœur féminin - la soliste improvise de nouvelles parties mwaso au cours de l'exécution. Yikuma ("nouvelles"), mianda ("le fait de susciter") et yishima ("le fait de dire") sont 3 outils conceptuels utlisés par les solistes; ils fixent en même temps le cadre et l'espace propres à l'improvisation. Les qualités personnelles d'invention de la chanteuse, qui est aussi la danseuse, déterminent la qualité général de tout le tsiyanda.
Comparaison entre les 2 exécutions transcrite p.81 par un schéma et un diagramme (p.82) montrant les inter-relations entre improvisation codifiée et non-codifiée; l'opposition individualité/groupe; la catégorie de chant; la structure musicale du chant et les conditions d'exécution.
publisher
Selaf [Langues et Civilisations à Tradition Orale], Paris, France
publisher
CREM-CNRS
datecreated
1962-01-01T00:00:00Z
dateissued
1987-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Angola
coveragespatial
Afrique centrale
coveragespatial
Afrique
coveragespatial
Régions de Kaïsa (Nord-Est de l'Angola) et de Shaba (Extrême Sud-Ouest du Zaïre)