Item : Sulawat Dulang C01
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- Title
- Sulawat Dulang
- Collector
- Simonin, Pierre (ingénieur du son)
- Collection
- Musiques de l'Islam d'Asie : Pakistan, Turquie, Inde, Indonésie, Malaisie, Bruneï
- Recording date
- Jan. 1, 1986 - Dec. 31, 1986
- Access type
- metadata
Geographic and cultural informations
- Location
- Indonésie
- Language
- Minangkabau ; Arabe
- Population / social group
- Indonésien
- Ethnographic context
- Minangkabau, région de l'Ouest de Sumatra, porte le nom de "Pays du buffle vainqueur", car, six siècles auparavant, un conflit avec les envahisseurs de Java se régla par un combat singulier de buffles envoyés par chacun des camps. La guerre fut évitée grâce à un signe du destin.
Voici ce qui introduit immédiatement un des aspects de la culture du pays. Régis par l'animisme des cultures pré-islamiques, les habitants combinent ses effets avec la culture musulmane.
A l'exception des chants de récitation du Coran, toutes les cérémonies comportant de la musique accompagnée ou non et toutes les musiques en général, se pratiquent à l'extérieur des mosquées. L'endroit privilégié pour l'exécution des musiques sacrées est le Surau, sorte de maison pour célibataires où les garçons et les filles vivent chacun de leur côté avant le mariage. Là, souvent sous la conduite d'Ulema (professeurs de religion) les jeunes gens se cultivent aussi bien dans la lecture des textes, l'apprentissage de la loi et des coutumes, les arts martiaux, la danse et la musique. Il s'agit de véritables retraites initiatiques qui peuvent durer plusieurs années. Les expressions telles que la musique, la danse et les différents rituels se basent sur la croyance et les pratiques du Soufisme ; atteindre l'ultime vérité, en perdant sa propre identité et en se fondant dans l'unité de Dieu.
Le Salawat Dulang
Il s'agit toujours d'un duo musical et poétique affectant la forme d'une joute. Cette expression qui semblerait avoir reçu une forte influence de l'Inde dérive d'un mot arabe Salawat (prière). Comme le Indang, le Salawat Dulang peut se baser sur des textes sacrés islamiques ou sur des textes profanes séculaires ou sur les deux à la fois.
Le but consiste à éduquer les jeunes générations dans le domaine de la morale et de la religion. Les quatrains se chantent en langue de Minangkabau dans laquelle s'insèrent des mots arabes.
Le chant toujours improvisé fait intervenir des microtons et de savants vibrato-s légers, sur un rythme de Talam ou Dulang (plateau-gong).
Le premier chanteur ouvre la cérémonie, en priant les assistants, célestes et terrestres, de pardonner toutes les fautes qui pourraient être commises pendant l'exécution. Il chante les salutations : Assalam alaikum (la paix soit avec vous) sur un mètre libre ; ensuite la première partie de la confession de foi musulmane ; La ilaha ila llah (Il n'y a qu'un Dieu) et l'allocution au prophète : O nabi Muhammad. Les deux chanteurs, pour atteindre l'état de concentration religieuse, ferment les yeux et pendant le chant se cachent le visage derrière les plateaux.
Le second chante, soit la même mélodie que le premier chanteur, en employant alors d'autres ornementations, soit en intervenant en alternance avec lui, et de là naît parfois un chant caractérisé par le chevauchement des deux voix et par l'imitation vocale. Ces entrées qui se chevauchent, produisent une mélodie ininterrompue.
Les chanteurs peuvent choisir entre de nombreux rythmes connus, qui s'appellent par exemple Guguah talam (le rythme du plateau) ou Guguah tokoh (rythme conducteur). Ils commencent avec un tempo lent et après quelques minutes choisissent un deuxième rythme plus rapide.
Les chanteurs les plus doués emploient lors des exécutions une multiplicité de décorations mélismatiques. Quelques-unes des mélodies sont à trois tons (elles reposent à peu près sur les notes do, ré, et mi) et petite à petit, les mélodies sont complétées par des intervalles distants d'un demi-ton, pour en élargir l'ampleur au cours du chant, qui est en partie improvisé. D'autres mélodies s'étendent sur quatre, cinq et six tons. C'est surtout dans les passages mélismatiques que des demi-tons sont ajoutés.
La compétition s'organise entre les deux musiciens qui frappent leur Dulang selon la forme du pantun (question-réponse).
Musical informations
- Generic style
- Duo alterne
Number | Composition | Vernacular name | Interprets |
2 | Voix chantée : alterné hommes | Rajosampono, Andar ; Marajo, Firdaus Malin |
Archiving data
- Code
- CNRSMH_E_1987_015_001_005
- Original code
- DI.1987.015.001/02:02A01
- Item number
- C01
- Remarks
- Last modification
- Nov. 30, 2022, 11:43 a.m.
Technical data
- Media type
- Audio
- Approximative duration
- 00:13:36
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