item Item : Kumpulen Zikr - Maouloud Talang _D02_FaceA_02

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/15738
identifier 
CNRSMH_E_1987_015_001_002_02
type 
Sound
title 
Kumpulen Zikr - Maouloud Talang
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
contributor 
A Voir (V/90)
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
Minangkabau, région de l'Ouest de Sumatra, porte le nom de "Pays du buffle vainqueur", car, six siècles auparavant, un conflit avec les envahisseurs de Java se régla par un combat singulier de buffles envoyés par chacun des camps. La guerre fut évitée grâce à un signe du destin. Voici ce qui introduit immédiatement un des aspects de la culture du pays. Régis par l'animisme des cultures pré-islamiques, les habitants combinent ses effets avec la culture musulmane. A l'exception des chants de récitation du Coran, toutes les cérémonies comportant de la musique accompagnée ou non et toutes les musiques en général, se pratiquent à l'extérieur des mosquées. L'endroit privilégié pour l'exécution des musiques sacrées est le Surau, sorte de maison pour célibataires où les garçons et les filles vivent chacun de leur côté avant le mariage. Là, souvent sous la conduite d'Ulema (professeurs de religion) les jeunes gens se cultivent aussi bien dans la lecture des textes, l'apprentissage de la loi et des coutumes, les arts martiaux, la danse et la musique. Il s'agit de véritables retraites initiatiques qui peuvent durer plusieurs années. Les expressions telles que la musique, la danse et les différents rituels se basent sur la croyance et les pratiques du Soufisme ; atteindre l'ultime vérité, en perdant sa propre identité et en se fondant dans l'unité de Dieu. Le Kumpulen Zikr - Maouloud Talang (Diki Mauluk) L'anniversaire de la naissance du prophète se célèbre au cours du troisième mois Maouloud du calendrier musulman. Les familles préparent la fête, qui se déroule toujours la nuit, dans différentes maisons de la région de Payakumbah. Le Diki Mauluk clôture encore l'épreuve de lecture-incantation du Coran pour un jeune homme, ou bien les cérémonies de retour de La Mecque pour un pèlerin, pénétrant dans sa maison, sous un parapluie noir comme le veut l'usage. Les villageois peuvent aussi demander la célébration d'un "Diki Mauluk" après les moissons ou bien passer la nuit en communauté après la naissance d'un enfant. Les musiciens reçoivent de la nourriture, de la boisson et parfois de l'argent. Ils s'asseyent en tailleur sur un tapis et chantent des textes religieux en traçant en frappant sur leur Rebano (tambourin sur cadre à une peau de chèvre de 50 à 55 centimètres de diamètre). Ils se livrent en même temps à une gestuelle complexe, se levant, se posant leur instrument à plat sur le sol, plaçant les mains sur les oreilles pour une meilleure modulation de la voix. L'action est accompagnée régulièrement de la petite phrase Allahou Akbar ! (Dieu est grand). Le chef de chant, après avoir dit : "célébrons la naissance du prophète par nos chants", ouvre au hasard une page du Coran et chante un verset, repris en choeur et à l'unisson. Les mots sont répétés à l'infini. Si la page douze est choisie, le rythme frappé sur les "Rebano-s" est à douze temps. Autrement, il subdivise en rythmes complexes. Parfois la percussion devient descriptive et imite le bruit des mains jouant dans l'eau d'une rivière. A partir du chant sacré, les musiciens se livrent à un exercice de virtuosité savant et compliqué qui les oblige à sortir d'eux-mêmes.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1986-01-01T00:00:00Z
dateissued
1987-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Indonésie
coveragespatial
Asie du Sud-Est
coveragespatial
Asie
coveragespatial
Payakumba
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:06:28
formatmedium
Disque 33 t (3S) ; Ø 30 cm
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3801