item Item : Musique des Bouriates, Yakoutes et Toungouses - Nanaï _01

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/15727
identifier 
CNRSMH_E_1987_012_012_001
type 
Sound
title 
Musique des Bouriates, Yakoutes et Toungouses - Nanaï
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
contributor 
Trân, Quang Hai 90
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
Tayouk et Khomous des Yakoutes Le style de chant le plus répandu, en dehors de celui des bardes, les Olonkhosut, se nomme Tayouk. Il s'agit d'une semi-improvisation mélodique et poétique à cappela et en solo, parfois a-rythmique, parfois très rythmée (sur un mètre précis et ancestral). Tay signifie "gloire". Le Tayouk célèbre donc la victoire ou se consacre à la louange. Il sert de mémoire au peuple. Deux manières de chanter le Tayouk correspondent : l'une au milieu populaire : Tayouk Degaran, et l'autre au mode solennel : Tayouk Djebo. Le chanteur ou la chanteuse de Tayouk, entraîné par un proche parent, depuis l'enfant, apprend la délicate technique du Kolerach : passage rapide de la voix de poitrine à la voix de fausset, accompagné d'une secousse glottale. Dans une certaine mesure, la voix humaine dans le Tayouk imite le son du Khomous. Le Khomous ou guimbarde de bois ou de métal reste un des instruments très utilisés par ces anciens nomades dont certains deviennent aujourd'hui de véritables virtuoses. Des solos, mais aussi des ensembles de Khomous se développent dans les villes et les villages de la République autonome de Yakoutie. Le chant et le Khhur des Bouriates Le chant se pratique presque toujours a cappella. Le chanteur (ou la chanteuse) épique peut lancer de grands appels dans le vent et sa voix développe un volume important. Les chants de table, les complaintes sur le sort des femmes, les chants de mariage (effectués par enlèvement) font appel à des techniques vocales mettant l'accent sur l'ampleur et la puissance. Parmi les instruments, le Khuur, grosse vièle à pique à trois cordes, à caisse de résonance rectangulaire, touchée avec un archet de crins de cheval, est destinée aux mélodies nostalgiques (autrefois pour le repos des haltes) et rarement à l'accompagnement du chant. Les musiques des Toungouses Le chamanisme et la chasse influencent aujourd'hui encore tous les aspects de la culture des Toungouses et se décèlent dans les jeux, les danses, la littérature orale, le vêtement et la musique. Chant et musique dérivent essentiellement des appels du chasseur pour attirer le gibier et accueillir les oiseaux migrateurs qui apportent le renouveau saisonnier et symbolise la force et la vie. L'imitation animale reste sous-jacente, tant à la danse et au jeu qu'au chant et à la musique ; le départ de voix de gorge, le bourdon, la guimbarde, etc., sont souvent destinés à évoquer le brame des rennes. L'instrument de musique principal reste le tambour. Tambour sur cadre tendu de peau de renne, il possède une vie propre que décrivent les différentes parties de son armature interne de bois ou de métal. Si le tambour a une tête, une gorge, des épaules, un coeur, des hanches, un sexe, des mains et des pieds, c'est parce qu'il représente, à la fois, l'épouse symbolique du chaman (la fille de l'esprit de la forêt, donneur de gibier, conçue sous forme de renne) et le double-animal du chaman lui-même (conçu également sous forme de renne). La peau ronde ou ovale est touchée par une batte ; le guéo, taillé dans un bois sacré (souvent un arbre frappé par la foudre). Le tambour devient aussi le cosmos et la concentration des mondes inférieur et supérieur. Il porte, selon les peuples considérés, chaque fois un nom différent mais son origine reste la même. Il constitue l'accessoire indispensable de toutes les Kamlanie (cérémonies chamaniquesà qui se déroulaient régulièrement une vingtaine d'années auparavant. Les autres instruments, les pipeaux : Souninkou, les vièles à une corde : Kzioulankiou TIengkerié, les sonnailles de fer : Rong-Doc-To, les longs roseaux creux mouillés et aspirés servant à l'appel des rennes : Ki-Un-Ki, les cors de bouleau : Bou-Nin-Kou, font partie d'éléments utilisés indifféremment pour les réjouissances ou la vie quotidienne. Pour la fête de l'ours, les Toungouses emploient les Modi-Khupuri ou bâtons courts comme percussion et instruments de jeu et les Oudjajou-Vou, troncs suspendus horizontalement et frappés par des baguettes dures sur le rythme de Tching-Kho. Pour la fête du printemps, les garçons prennent les Vormi-Modi-Khupuri et, en cadence, se battent au bord de la rivière jusqu'au premier sang. Le chant psalmodié ou lancé à pleine gorge accompagne souvent la danse. Il est soit semi-improvisé, soit totalement fixe (par sa formule magique - par exemple le Gongoï, danse chamanique Üdegeï). Les Telungu, légendes chantées (auxquelles le chanteur ou la chanteuse doit obligatoirement croire) s'accompagnent de petits coups répétés sur des tiges de bois. Le Khopu-Khät, chant mimé, est souvent exécuté en duo ou en groupe. Il existe un art d'imiter les bêtes et, en particulier, les oiseaux, le Tchindawa-Alamaditeh.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1987-01-01T00:00:00Z
dateissued
1985-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
URSS
coveragespatial
Europe orientale
coveragespatial
Europe
coveragespatial
Toundra ; Taïga
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:26:02
formatmedium
CD, Ø 12 cm
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3797