Item : Sedjak et Tesnif : Mugam suivi d'une mélodie populaire A03
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Dublin Core Metadata
- identifier
- http://archives.crem-cnrs.fr/items/77968
- identifier
- CNRSMH_E_1985_005_001_003
- type
- Sound
- title
- Sedjak et Tesnif : Mugam suivi d'une mélodie populaire
- creator
- Gonçalvès, José (ingénieur du son)
- contributor
- contributor
- Voir note ($)
- subject
- Ethnomusicology
- subject
- Research
- descriptionabstract
- L’Azerbaïdjan est une république soviétique socialiste, située au sud-est du Caucase au sein d'un grand réservoir de musique proche-orientale authentique. La forme principale de l’art musical d’Azerbaïdjan est le Mugam, un genre modal et monodique qui peut-être interprété vocalement par un ensemble avec un accompagnement instrumental sous forme d’une suite musicale ou sous forme improvisée par un soliste instrumentiste. La face A de ce disque présente trois interprétations de Tesnifi et Mugam-s d’Azerbaïdjan. Le Khanande (chanteur) Talat Kassimov est accompagné par un Sazande (petit groupe d’instrumentistes) composé d’un joueur de Tar (luth au long manche) Tofik Mamedov, d’un joueur de Kemancha (vièle à pique ou violon tenu entre les genoux) Talat Balikhanov, et d’un Daf ou Gaval (tambour circulaire sur cadre joué par Khanande lui-même). L’exécution d’un Mugam exige de ses interprètes une virtiosité artistique particulière, et une créativité musicale, dans la mesure où elle repose sur un procédé d’improvisation qui s’efforce de réaliser une modèle tonal-spatial destiné à créer le mode caractéristique du Mugam en question. Un modèle tonal-spatial de ce genre varie d’un Mugam à l’autre et dépend primordialement de la structure de l’échelle modale et de la fonction certains tons du mode, c’est-à-dire de la hiérarchie des tons dans ce mode particulier. De la même façon, dans chaque échelle modale, outre le premier ton, d’autres tons sont soulignés et accentués. La structure des intervalles entre les tons, accentués dans la structure modale (y compris le ton initial) détermine la forme du modèle tonal-spatial du Mugam. La structure du modèle tonal-spatial, élément intrinsèque du Mugam en détermine également l’atmosphère. Le Mugam est transmis oralement de maître à élève, d’une génération à l’autre. C’est une forme musicale qui demande des compétences créatives, car un seul et même Mugam est exécuté différemment à chaque fois, mais sans que son modèle tonal-spatial soit pour autant altéré. L’interprète fonctionne comme un composition qui paraphraserait et transformerait en permanence sa propre composition dans la limites d el’échelle modale particulière qu’il a choisie. Ainsi la forme du Mugam varie chaque fois qu’elle est interprétée à nouveau par le même musicien. Ceci est une conséquence de la libre organisation de la ligne méthodique, dans la mesure où la structure mélodique rythmique-temporelle de cette forme musicale ne repose pas sur un ensemble de notes qui se répètent mais se déploie librement sans, pour autant, élaborer des motifs, des thèmes ou des mélodies. Le but principal de la ligne mélodique est de mettre en valeur le modèle tonal-spatial du Mugam sans tenir compte d’aucune organisation rythmique-temporelle. La libre organisation rythmique de la ligne mélodique qui en résulte est caractéréristique non pas du Mugam, mais du style de son interprète. C’est précisément cette libre organisation rythmique qui souligne le principe d’improvisation dans le Mugam d’Azerbaïdjan. Au cours de l’exécution d’un Mugam, l’improvisation va d’un niveau tonal à un autre et reste sur chaque niveau tonal jusqu’à ce que, dans l’esprit de l’interprète, le ton moyen d’un niveau tonal ait été suffisamment souligné. Un ton dans le Mugam est mis en valeur en étant encerclé par d’autres par d’autres notes répétées et ornementées. Le système tonal du Mugam est basé sur un certain nombre de modes non tempérés. Les Mugams les plus fréquemment joués sont le Rast, Chour, Choushtar, Chahargah, Bayati-Shiraz, Humayon, Mahur-Hindi, Shahnaz et Hijaz. Le Testnif est une forme de chant en couplet, un chant de « romance » avec une ligne mélodique richement développée et rythmées. Il se différencie du Mugam par sa structure rythmiquement mesurée. Les instruments : Le Tar est un luth à long manche joué avec plectre, avec une caisse de résonance en forme de huit, recouverte de peau de poisson ou de cuir. Il a onze cordes d'acier et de cuivre, dont six sont couplées. La corde inférieure sert de bourdon tandis que la deuxième, la troisième et la quatrième sont mélodiques. Les deux cordes supérieures sont supplémentaires. Les cordes mélodiques du Tar sont accordées à la quarte ou à la quinte ou en une combinaison des deux. L'échelle a dix-sept intervalles dans l'octave. Le Kemancha (vièle à pique) est une instrument à cordes joué avec un archet. Il compte trois ou quatre cordes dont l'accord de base est à la quarte ou en une combinaison de quarte et de quinte. Il a un corps sphérique et une caisse de résonance faite de cuir ou de vessie et un manche à pique. Le répertoire du Kemancha suppose une grande virtuosité et musicalité du maître azerbaïdjanais. Le Daf ou Gaval est un tambour circulaire d'environ 75 cm de diamètre, monté sur un cadre étroit (d'environ 5 cm). Echelle modale du Mugam Sedjak : mi - fa - sol - la - si bémol - do - ré - mi.
- publisher
- Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
- publisher
- CREM-CNRS
- datecreated
- 1983-12-28T00:00:00Z
- dateissued
- 1985-01-01T00:00:00Z
- coveragespatial
- Azerbaïdjan
- coveragespatial
- Asie occidentale
- coveragespatial
- Asie
- coveragespatial
- rightslicense
- Restreint (enregistrement édité)
- rightsaccessRights
- restricted
- formatextent
- 00:06:51
- formatmedium
- Disque 33 t (3S) ; Ø 30 cm
- formatMIME type
- relationisPartOf
- http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3649