Centre de Recherches Anthropologiques du Musée de l'Homme
contributor
Gessain, Monique
contributor
A Voir (V/90)
subject
Ethnomusicology
subject
Research
descriptionabstract
Esprits nés du fleuve Gambie, vêtus de feuilles et de tissus d'écorces, le corps souvent enduit d'ocre, dissimulant leurs visages aux regards des non-initiés, les masques Bassari participent aux travaux agricoles, aux cérémonies religieuses et aux danses des hommes et des femmes. Leur identité est révélée aux garçons au cours de l'"initiation" à la société des adultes.
Seuls, les "lénèr" et le caméléon, qui se fait entendre au cours de certaines cérémonies et appartient à la catégorie des masques, chantent avec une voix basse et roulée dite "d'eau". "Gwangwuran" est muet; il joue de cloches qui peuvent être considérées comme sa "voix" : il s'en sert pour répondre aux paroles de salutation des humains.
Le répertoire des masques est très riche. Il se renouvelle rapidement : chaque année, dans chaque village, de nouveaux chants sont inventés qui font allusion à des événements actuels. Les 250 chants des "lénèr" enregistrés fourmillent d'allusions à la politique, aux migrations, aux européens mais aussi aux jolies filles.
Ici, le soir à la maison après une journée de travaux agricoles, alternance des morceaux chantés par les deux "lénèr" et les jeunes filles et de mouvements plus ou moins rapides joués par deux flûtes.