item Item : Séance soufi 1. (Jarrahi - Rifa'i - Mevlevi) _27

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Property Value Unit
Title
Séance soufi 1. (Jarrahi - Rifa'i - Mevlevi)
Original title / translation
Hicaz-Humayun peşrev + 5 hymnes (ilahi) en Hicaz
Collector
During, Jean
Collection
TURQUIE : musique classique et soufie
Recording date
Dec. 10, 1982 - Dec. 20, 1982
Access type
full

Geographic and cultural informations

Location
Turquie
Location details
Konya
Cultural area
turque
Language
turc
Language (ISO norm)
Turkish
Population / social group
Turc
Ethnographic context
Chants et compositions de samâ soufi

Musical informations

Vernacular style
Musique d'art
Number Composition Vernacular name Interprets
Ensemble

Archiving data

Code
CNRSMH_I_2022_004_001_27
Item number
_27
Creator reference
Konya1982.a
Remarks
Last modification
May 27, 2022, 1:02 a.m.

Technical data

Media type
Audio
Item size
178.8 MB

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Media Preview
Title
Jean During, Samâ' in Konya. Sufi Music (enregistrement, mastering et livret trilingue), Téhéran, Mahoor, 2007, (CD)
Description
Au seuil de l’hiver 1982, je me rendis à Konya pour cette commémoration annuelle. En marge de l’ensemble officiel de la radio, quelques maîtres parmi les meilleurs du pays formaient un groupe à part. Ils jouaient sur le devant de la scène, sans partitions, et assuraient les parties en solo. ......
Ainsi, après la cérémonie de l’âyin-i sharif, la petite troupe se retrouva dans le grand salon d’une maison éloignée du centre. .......... Parmi les invités, il y avait aussi un groupe de derviches Jarrâhi-Khalvati, un ordre bien connu à Istanbul pour sa superbe tradition de chants spirituels (ilâhi et nefes). Une fois tout le monde installé, Kani Karaca, le plus grand chanteur turc du siècle, psalmodia dans les makam classiques une sourate du Coran, soulignant ainsi le caractère spirituel de cette réunion placée sous la bénédiction du Saint de Rum.
Sans transition, le groupe des maîtres joua une pièce instrumentale appartenant au répertoire mevlevi. Puis, tout naturellement les derviches entonnèrent un de leurs ilâhi dans un rythme solennel, accompagnés par les instruments. Ils enchaînèrent ensuite plusieurs hymnes dans le même mode (Hejâz) et dans des rythmes progressivement moins lourds. Pendant ce temps, les Rifâ’i s’étaient regroupés en cercle et s’étaient mis à faire le zikr, d’abord doucement, puis plus fort, en scandant les noms de Dieu ou de Ses attributs. Quelques derviches mevlevi se trouvaient là aussi, et l’un d’eux revêtit sa robe blanche et se mit à tourner au centre du cercle...
Très vite l’atmosphère gagna en intensité et en ferveur, tandis que l’inspiration saisissait les musiciens. Chacun intervint à son tour sans concertation et sans temps mort : d’abord Karaca avec un ghazal turc sur fond de zikr, puis un derviche qui chanta quelques vers mystiques, puis le kemenche, le ‘ud, le tanbur, le qânun qui se firent entendre tantôt en solo, tantôt à l’unisson dans des pièces du répertoire mevlevi. Tout s’enchaînait naturellement, en suivant le rythme du zikr. ....
Plus tard, Cinucen Tanrikorur confirma mon sentiment que cette soirée avait été exceptionnelle, tant sous le rapport de la qualité musicale que du souffle spirituel qui l’animait....... (De plus, précisa-t-il, la réunion des derviches de ces trois ou quatre confréries était une chose rare, et même dangereuse, car ces rassemblements étaient interdits, la loi contre les confréries religieuse émise par Ataturk n’ayant pas été abrogée.)
Credits