Item : Répétition des gestes d'exorcisme et de lancement de grande pirogue dans les airs avant la mise à l'eau rituelle du bateau à Jiranomeylek - Joute de "chants (kariag) accompagnés de battements des mains à Jiraraley
Répétition des gestes d'exorcisme et de lancement de grande pirogue dans les airs avant la mise à l'eau rituelle du bateau à Jiranomeylek - Joute de "chants (kariag) accompagnés de battements des mains à Jiraraley
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Arnaud, Véronique
contributor
Arnaud, Véronique
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subject
Ethnomusicology
subject
Research
descriptionabstract
Avant la mise à l'eau d'une grande pirogue au village de Jiranomeylek, les "constructeurs" et l'ensemble des villageois doivent s'exercer à "expulser les morts du bateau" (mangaoy o anito do cinedkeran). Les rites d'expulsion s'intensifient au signal du barreur. Des buissons environnants, de directions différentes, surgissent des files d'hommes, par groupes d'âge : petits garçons, jeunes garçons, adolescents, hommes mariés, hommes d'âge mûr et vieillards, ayant la mission de "se mettre en colère contre la pirogue et de la battre". Les yeux exorbités, tapant des pieds, le poing tournant à hauteur de la ceinture et de la , poitrine d'un mouvement vif et saccadé, soufflant avec force, tous les hommes du village entourent la grande pirogue pour "la battre". Ce combat a pour but de faire fuir les "esprits des morts" (anito) de l'intérieur de la coque du bateau afin de pouvoir le soulever dans les airs. Une fois que le responsable du lignage "constructeur" a proféré les dernières imprécations contre les participants surnaturels et les a chassés de son couteau à découper, les veines des hommes sont censées "regonfler et redurcir", la "force vitale" se rétablir. La grande pirogue devient un jouet entre leurs mains et peut être lancée très haut, jusqu'à atteindre la partie médiane du ciel, résidence des "esprits des morts du haut" (anianito do teingato).
- Joute de chants (kariag) accompagnés de battements des mains du village de Jiraraley.