Ce fragment fait partie des enregistrements collectés lors de l'expédition Orénoque-Amazone. Certains de ces enregistrements, dont ce fragment, ont été édités en 1953 par le Musée de l’Homme à Paris dans la collection "Musique primitive indienne".
L’expédition Orénoque-Amazone a été menée entre 1948 et 1950 par Pierre-Dominique Gaisseau, Alain Gheerbrant, Jean Fichter et Luis Saenz. Cette entreprise avait pour but la traversée de la Sierra Parima (une chaine montagneuse située sur le plateau des Guyanes) et la rencontre des populations locales.
Trois éléments ordonnent l’espace rituel des Piaroa pendant la fête Warime : deux cases, l’une plus grande que l’autre, qui sont séparées par la place centrale du village. De la plus petite case, qui sert à conserver les objets sacrés, sortent deux fois par jour les Uani-mesa. Les Uani-mesa sont des personnages sacrés associés à des animaux et habillés complètement des feuilles de palme, plumes et vannerie. Ils traversent la place centrale en chantant et en agitant un hochet de vannerie pour gagner la grande case. Ils rentrent à la case communale en file et en dansant d’un pied sur l’autre sans arrêter le battement du hochet et le chant. Cependant, les femmes rappent du manioc pour fabrique la chicha (boisson fermentée) (Gheerbrant : 119, 120, 140). Tout le monde participe au chœur, même les femmes dont le geste de râper les racines de manioc suit le rythme des hochets (Gheerbrant, Alain : Orénoque-Amazone 1948-1950. Pages : 135-137).
Ce fragment correspond à la première sortie des personnages masqués le matin (Dreyfus : notice de la collection "Musique primitive indienne")
Item : Chant sacré Piaroa _Disque n°13
