Item : Gymnastique rituelle zurkhâne CD2_01
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Dublin Core Metadata
- identifier
- http://archives.crem-cnrs.fr/items/17234
- identifier
- CNRSMH_E_1998_017_001_002_01
- type
- Sound
- title
- Gymnastique rituelle zurkhâne
- creator
- During, Jean
- contributor
- Zemp, Hugo et al.
- contributor
- Zemp, Hugo
- subject
- Ethnomusicology
- subject
- Research
- descriptionabstract
- CD.II - Asie / Iran "Le zurkhâne (litt. « maison de la force ») est une institution traditionnelle de gymnastique ritualisée représentant des pratiques et des valeurs morales de la chevalerie. Très répandue en Iran, on en trouve également les traces en Irak et en Azerbaïdjan. La salle de zurkhâne est de dimension variable (de 50 à 150 m2 environ), haute de plafond, avec en son centre une fosse octogonale dallée dans laquelle prennent place les athlètes. La fosse est entourée de gradins pour un public clairsemé des proches et des sympathisants, parmi lesquels, sous l'ancien régime, se trouvaient même quelques femmes. Sur un podium décoré se tient le morshed, le maître de cérémonie qui ne pratique pas les mouvements mais les soutient par son chant et son énorme tambour calice en terre cuite, zarb, qu'il frappe avec force. Les chants se déroulent dans des modes classiques persans et les rythmes de la percussion sur des cycles de 4 ou 6 temps généralement groupés par deux mesures. Non seulement la musique organise le déroulement de la séance, synchronise les mouvements collectifs et individuels, mais en emplissant tout l'espace de la salle, elle constitue un espace sonore et rythmique qui est comme le double virtuel mais bien présent de la chorégraphie gymnique. En principe, la tradition du zurkhâne est indissociable de l'idéal moral de vertu et d'esprit chevaleresque incarnés par des généalogies d'athlètes et de maîtres de cérémonie dont les portraits ornent la salle d'entraînement. La figure maîtresse est celle du saint Imâm 'Ali, fondateur emblématique du soufisme et de la chevalerie mystique. Il est souvent invoqué dans les textes chantés, qui en dehors des thèmes religieux, peuvent aussi bien se rattacher à la poésie lyrique (Hâfez) et épique (Ferdowsi). Ainsi la séance ne relève pas d'une « religiosité de mosquée » et encore moins d'islamisme militant et politique, mais d'une forme d'idéal moral et spirituel qui n'est pas sans relations avec la mystique et l'éthique chiite. Mouvements : A chaque type de mouvement correspondent des accessoires (boucliers, massues, arcs d'un poids considérable), une durée, un rythme, et éventuellement un chant. Les athlètes disent que sans les battements du tambour, ils n'auraient pas la force de réaliser tous ces exercices. Toutefois, il ne leur est pas demandé d'accomplir des exploits; chacun fait ce qu'il peut selon ses capacités. D'une séance d'environ une heure, trois mouvements sont extraits et enchaînés sur cette plage du disque : (A) La nage (shenâ) prend place en début de séance. Les athlètes sont dans une position comme pour faire des appuis avants, les mains posées sur une petite planchette étroite, et roulent de droite à gauche un peu comme un mouvement de nage. Leur mouvement est réglé par un rythme de 8 temps (2 x 4). (B: à 1'31) Au milieu ou à la fin de la séance, quelques athlètes, à tour de rôle, dansent en tournant sur eux-mêmes, comme le font certains derviches, mais beaucoup plus vite. Le joueur du zarb fait des roulements, s'adapte en vitesse et en durée aux capacités de chacun. Certains tournent si bien qu'il faut les arrêter en bloquant net leurs rotations par une vigoureuse intervention. (C : à 2'00) Une partie importante des exercices collectifs se fait avec une paire de massues (mil), de 10 à 25 kg chacune, que l'on fait rouler sur et derrière les épaules. Le rythme est en 6/8 groupé par cycles de 2 ou 4 mesures. Comme d'habitude dans ce rythme typique de l'Asie intérieure, la mesure s'entend plutôt en 3 temps (1 . 2 . 3 .), mais se comprend selon une division binaire (1 .. 2 .. ) qui est bien mise en évidence par le rythme des mouvements. Le chant est une ode à l'Imâm 'AIi, et les participants répondent en choeur : Nâdam 'Ali « j'implore 'Ali »." Jean During, cf pp. 52-53 du livret
- publisher
- Le Chant du Monde, Paris
- publisher
- CREM-CNRS
- datecreated
- 1990-01-01T00:00:00Z
- dateissued
- 1998-01-01T00:00:00Z
- coveragespatial
- Province de Téhéran
- coveragespatial
- Iran
- coveragespatial
- Asie méridionale
- coveragespatial
- Asie
- coveragespatial
- rightslicense
- Restreint (enregistrement édité)
- rightsaccessRights
- public
- formatextent
- 00:04:35
- formatmedium
- CD-Livre
- formatMIME type
- audio/x-wav
- relationisPartOf
- http://archives.crem-cnrs.fr/collections/4710