Jones, Stephen ; the Music Research Institute, Chinese Academy of Arts et autres.
contributor
Jones, Stephen (prise du son, auteur de notice)
contributor
Trân, Quang Hai 96
subject
Ethnomusicology
subject
Research
descriptionabstract
Enregistré en 1961, Beijing; ensemble dirigé par An Laixu.
La musique instrumentale en accompagnement des cérémonies était aussi répandue à Xi'an et dansl es environs jusqu'en 1949.
XI'an, capitale provinciale de Shaanxi, est l'ancien Chang'an, capitale de la dynastie des Tang, et la musique à vent et à percussion jouée par les ensembles populaires de la région peut prétendre à plus d'antiquité que le spectacle tapageur de type hollywoodien que l'on vend au touriste non averti en guise de musique des Tang de Chang'an.
Depuis 1949, Xi'an a eu très peu d'ensembles actifs. Dans les années 1980, il en subsistait quatre qui se retrouvaient régulièrement. Un ensemble, pourtant peu conforme au modèle, fut créé par le conservatoire de Xi'an. Depuis 1951, Li Shigen collecte et étudie systématiquement cette musique. Cemui qui se rend à Xi'an aura avantage à explorer les villages des environs, notamment au sud et à l'ouest. En effet, plus on s'éloigne du centre politique, plus le Shaanxi est riche en musique instrumentale; la partie septentrionale de la province ("Shaanxi") est réputée pour ses magnifiques ensembles de hautbois, ses chanteurs populaires et ses bardes aveugles.
Depuis 1951, le terme de "musique pour tambours de Xi'an" (Xi'an guyue) est largement utilisé; mais des expressions populaires plus répandues sont xiyue, "belle musique", yueshe, "association musicale" et xianghui, "association d'encens". Les temples taoïstes ont été à l'avant-garde de la transmission de cette musique jouée à l'occasion des rites liés au calendrier (notamment le pèlerinage dans les montagnes au sud de Xi'an pendant le sixième mois lunaire) et des funérailles; les ensembles villageois sont toujours des associations rituelles.
L'instrumentation de la musique cérémonielle de Xi'an diffère de l'ensemble sheng-guan habituel: à la place du guanzi, c'est le dizi qui mène l'ensemble. La batterie est mieux fournie, comprenant divers types de tambours (joués par un seul musicien), des cymbales et des gongs; un grand bloc en bois accompagne les mouvements lents et solennels de la seconde moitié de la suite. Les longues séquences rythmiques indépendantes tendent à dominer les séquences mélodiques.
La musique est célèbre pour son caste répertoire et sa forme complexe en suite, préservés grâce à ceux des sources provenant de l'époque de la dynastie des Song (XIe - XIIIe siècles), comme c'est aussi le cas pour d'autres genres rituels en Chine septentrionale.
An Laixu (1895-1977), prêtre taoïste du temple Chenghuang miao à Xi'an, était admiré comme le maitre principal de cette musique. Cet enregistrement célèbre du réalisé par Li Wanpeng de L'IRM au cours de la visite à Beijing, en 1961, d'un ensemble mené par AN Laixu (jouant de deux jeux de gongs sur cadre, shuang yunluo); parmi les autres musiciens, on trouve Yang Jiazhen (dizi) et Meng Qingzhen (tambours).
On donne deux extraits d'une longue suite de "musique assise" dans le mode Chediao. La suite commence par des sections rythmiques encadrant un prélude mélodique en rythme libre, suivi par une section xia dans laquelle une pièce à huit mesures (bapai) du genre guduan (ici che-gong-che, "Do-ré-do", d'après les notes de l'ouverture) alterne avec des pièces plus majestueuses du genre faqu.
Le second extrait provient de la seconde moitié de la suite. Il commence par la longue mélodie Qingtian ge du genre taoci. Dans le Gan dong shan, plus animé, les formules rythmiques semblent fractionner la mélodie, puis dans les mouvements majestueux de clôture les percussions règnent en maitres.
Item : Musique cérémonielle de Xi'an; suite, ouverture CD01-06
