item Item : Btâyhî No 1 & 2 _03

Title
Btâyhî No 1 & 2
Collector
Radio Tunisienne ; Ulysson, Tunis
Collection
Tunisie Anthologie du Malouf - Nûba Al-ramal
Recording date
Jan. 1, 1960 - Dec. 31, 1960
Access type
metadata

Geographic and cultural informations

Location
Tunisie
Location details
Tunis
Language (ISO norm)
Tunisian Arabic
Population / social group
Tunisien
Ethnographic context
La Nûba tunisienne

Selon Al-Tîfâshî Al-Gafsî (XIIIe s.), la nûba se composait des pièces suivantes : le nashîd (récitatif), l'istihlâl (ouverture), le °amal (chant sur un rythme lourd), le muharrak (chant sur un rythme léger), le muwashshah et le zajal. Si l'on se réfère au cheikh Muhammad Al-Darîf (XIVe s.) les nûbat enchaînaient autrefois treize modes musicaux différents : rahâwi, dhîl, ramal, isbahân, muhayyir, mazmûm, °irâq, hsin, nawâ, rasd al-dhîl, mâya, rasd et asb°ayn.
De nos jours, la nûba se présente comme une composition musicale construite comme une composition musicale construite sur un mode principal dont elle prend le nom (ex. nûba al-dhîl) et formée d'une suite de pièces instrumentales et vocales exécutées selon un ordre convenu.
C'est au bey de Tunisie Muhammad Al-Rashîd (mort en 1759), grand mélomane, luthiste et violoniste virtuose, que l'on doit d'avoir remanié et fixé le répertoire des nûbat tunisiennes. Il en arrangea les différentes parties et y ajouta des pièces instrumentales d'inspiration turque. On lui attribue également la composition de la majeure partie des pièces instrumentales des nûbat, à savoir les ouvertures : istiftâh et msaddar et les intermèdes musicaux : tûshiya et fârigha.
La tradition veut qu'au cours d'une séance musicale les nûbat soient jouées dans un ordre précis. Cet ordre qui a fait l'objet d'un zajal de la nûba nawâ est le suivant : dhîl, °irâq, sîka, hsin, rasd, ramal al-mâya, nawâ, asba°ayn, rasd al-dhîl, ramal, isbahân, mazmûm et mâya. Le mode rahâwi quoique mentionné dans le zajal est tombé en désuétude et n'est plus utilisé que dans la musique liturgique.
Les pièces vocales et instrumentales qui constituent la nûba se succèdent ainsi :

Première partie.

4. Le (ou les) btâyhî. Ce sont des vers chantés sur un rythme du même nom. Ils sont généralement précédés d'un court prélude instrumental joué sur un rythme rapide (barwal) ou lent (btâyhî 4/4).
a) "Raddanî al-lawm..."
b) "Law 'ânna lî °andkûm ishtighâlan..."

La structure de la nûba tunisienne telle qu'elle vient d'être décrite met en évidence divers effets de contraste et de symétrie qui se manifestent entre ses différentes parties ou au sein de chacune d'entre elles. Ainsi, la première partie privilégie les rythmes binaires et la seconde les rythmes ternaires ; chaque partie commence sur des rythmes lents (btâyhî 4/2 dans la première, draj 6/4 dans la seconde) pour se terminer sur des rythmes vifs (barwal 2/4 dans la première et khatm 6/8 dans la seconde). De même, cette alternance de rythmes lents et vifs se reproduit dans plusieurs pièces (certains btâyhî, dra et tûshiya obéissant à ce principe).

Musical informations

Number Composition Vernacular name Interprets

Archiving data

Code
CNRSMH_E_1994_010_020_003
Original code
DI.1994.010.020U03
Item number
_03
Remarks
Précision sur les instruments joués :

luth tunisien (°ûd tunisien, également appelé °ûd °arbî (luth arabe)) : Khemaïs Tarnane
Violon : Kaddour Srarfi
Doubles-timbales (nagharat aussi appelée nagara)
Vièle (Rabáb)
Cithare (Qanun)
Flûte (Nay)
Tambour sur cadre (Tar)
Tambour sur cadre (Darbuka)
Timbale (Nagharat)


Orchestre et Chorale de la Radio Tunisienne

direction : Abdelhamid Bel Eljia

J. Saadoune, 2022 : Description et métadonnées complétées dans la collection et les items depuis les informations recueillies sur le livret du disque.

Technical data

Media type
Audio
Approximative duration
00:13:02