item Item : Appel de ki-un-ki _08

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/78269
identifier 
CNRSMH_E_1991_002_026_008
type 
Sound
title 
Appel de ki-un-ki
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
Maison des Cultures du Monde
contributor 
A Voir (V/91)
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
Les musiques des Toungouses Le chamanisme et la chasse influencent aujourd'hui encore tous les aspects de la culture des Toungouses et se décèlent dans les jeux, les danses, la littérature orale, le vêtement et la musique. Chant et musique dérivent essentiellement des appels du chasseur pour attirer le gibier et accueillir les oiseaux migrateurs qui apportent le renouveau saisonnier et symbolisent la force et la vie. L'imitation animale reste sous-jacente, tant à la danse et au jeu qu'au chant et à la musique ; le départ en voix de gorge, le bourdon, la guibarde, etc..., sont souvent destinés à évoquer le brame des rennes. L'instrument de musique principal est le tambour. Tambour sur cadre tendue de peau de renne, il possède une vie propre que décrivent les différentes parties de son armature interne de bois ou de métal. Si le tambour a une tête, une gorge, des épaules, un coeur, des hanches, un sexe, des mains et des pieds, c'est qu'il représente à la fois l'épouse symbolique du chamane (fille de l'esprit de la forêt donneur de gibier, conçue sous la forme d'un renne) et le double animal du chamane lui-même (également figuré sous forme de renne). La peau ronde ou ovale est frappée avec une batte, le gueo, taillée dans un bois sacré (souvent un arbre frappé par la foudre). Le tambour devient aussi le cosmos et la concentration des mondes inférieur et supérieur. Il porte chaque fois, selon les peuples considérés, un nom différent mais son origine demeure la même. Il a constitué l'accessoire indispensable de toutes les kamlaniye (cérémonies chamaniques) qui se déroulaient régulièrement il y a encore une vingtaine d'années. Les autres instruments, flûtes sou-nin-kou, vièles à corde kzioulankiou tiengkerié, les sonnailles de fer komokto, les clochettes rong-doc-to, les longs roseaux creux ki-un-ki, mouillés et aspirés servant à l'appel des rennes, les trompes d'écorce de bouleau bou-nin-kou, font partie d'éléments utilisés indifféremment pour les réjouissances ou la vie quotidienne. Pour la fête de l'ours, les Toungouses emploient les modi-khupuri, courts bâtons percutés et les oudjajou-vou, troncs suspendus horizontalement et frappés avec des baguettes dures sur le rythme de tching-kho. Pour la fête du printemps, les garçons prennent les vormi-modi-khupuri et en cadence, se battent au bord de la rivière jusqu'au premier sang. Le chant psalmodié ou lancé à pleine gorge accompagne souvent la danse. Il est soit semi-improvisé, soit totalement fixe (par sa formule magique - par exemple le gongoï, danse chamanique üdegeï). Les telungu, légendes chantées auxquelles le chanteur ou la chanteuse doit obligatoirement croire, s'accompagnent de petits coups répétés sur des tiges de bois. Le khopu-khät, chant mimé, est souvent exécuté en duo ou en groupe. Il existe un art d'imiter les bêtes et, en particulier, les oiseaux, le tchindawa-alamaditeh.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1987-01-01T00:00:00Z
dateissued
1990-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Toungouska
coveragespatial
Arrondissement autonome des Evenks
coveragespatial
Kraï de Krasnoïarsk
coveragespatial
District fédéral sibérien
coveragespatial
Fédération de Russie
coveragespatial
Asie
coveragespatial
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:01:14
formatmedium
CD, Ø 12 cm, Stéréo
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/4001