Item : Chant de jeu _02
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Dublin Core Metadata
- identifier
- http://archives.crem-cnrs.fr/items/78193
- identifier
- CNRSMH_E_1991_002_024_002
- type
- Sound
- title
- Chant de jeu
- creator
- Simonin, Pierre (ingénieur du son)
- contributor
- Maison des Cultures du Monde
- contributor
- A Voir (V/91)
- subject
- Ethnomusicology
- subject
- Research
- descriptionabstract
- Tradition de Kiéba Petite bourgade d'environ 2 000 habitants, Kiéba est située à quelques centaines de kilomètres à l'est d'Arkhangel'sk, au croisement du cercle polaire arctique et de la frontière occidentale de la République des Komi. Ses habitants sont les descendants de paysans des environs de Novgorod, venus s'établir dans la région aux XVIe et XVIIe siècles. Trappeurs et éleveurs, ils tirent également leurs ressources de l'exploitation forestière. Encore aujourd'hui, ils vivent dans une quasi-autarcie et les femmes ont conservé un rôle social et économique très important. Souvent laissées seules par les hommes appelés pour des expéditions et les guerres, elles ont pris l'habitude de se réunir régulièrement pour chanter leur nostalgie, se livrer aux chroniques de la région et transmettre leur répertoire aux plus jeunes. Quoique non professionnelles, elles sont fréquemment appelées à l'occasion des fêtes dans les bourgades et les villes voisines où elles interprètent selon les cas des chants de noces, de funérailles, de recrutement, des chants lyriques et toujours a cappella, font danser les jeunes filles. Les mélodies sont construites à partir d'un système modal diatonique non-tempéré comprenant deux modes, le mode de sol et le mode de la. Cette organisation modale est articulée autour d'un noyau trichordal composé d'une quarte et d'un ton entier (sol-do-ré pour le mode de sol, la-ré-mi pour le mode de la). Outre le poids structurel de ce noyau exprimé par les positions-clés de ses degrés dans la mélodie, on le retrouve clairement énoncé en incipit et en cadence de phrases, sorte de signature mélodique-type commune à la quasi-totalité des chants. En dépit de sa ressemblance avec la structure tonique/sous-dominante/dominante qui a prévalu dans l'harmonie classique occidentale à partir du XVIIe siècle, ce noyau doit plutôt être considéré comme un vestige de systèmes archaïques probablement tétratoniques ou pentatoniques, comme en témoignent les chants pentatoniques d'autres régions de Russie. Parmi les chants enregistrés dans ce disque, le chant de jeu et le pleur de noces occupent une place à part. Dans le premier on retrouve une structure mélodique en zig-zag qui privilégie très fortement l'intervalle de quarte (intervalle essentiel du noyau présenté ci-dessus), dans le second ce même intervalle borne un ambitus mélodique réduit à la simple expression de quatre notes. L'harmonie, assez simple, se limite aux mouvements en tierces parallèles de deux voix qui se rejoingnent à l'unisson en fin de phrases. A l'exception des chants de jeu et des chants à danser, construits sur l'alternance de deux courtes cellules, le répertoire des femmes de Kiéba se distingue tout particulièrement par son tempo lent et majestueux et un rythme à 2/4 affiné par un jeu subtil d'anacrouses et d'enjambements. "Dans le petit champ vert J'ai rencontré les garçons..."
- publisher
- Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
- publisher
- CREM-CNRS
- datecreated
- 1990-02-20T00:00:00Z
- dateissued
- 1990-01-01T00:00:00Z
- coveragespatial
- URSS
- coveragespatial
- Europe orientale
- coveragespatial
- Europe
- coveragespatial
- Kiéba
- rightslicense
- Restreint (enregistrement édité)
- rightsaccessRights
- restricted
- formatextent
- 00:01:00
- formatmedium
- CD, Ø 12 cm, Stéréo
- formatMIME type
- relationisPartOf
- http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3999