El melekh yochev... (Dieu le Roi siège)
Yehuda ha-Levi (mort en 1149) considérait l'interprétation mélodique non-métrique d'une prière (tartil) comme la meilleure forme de prière, car l'improvisation favorise le jaillissement des sentiements les plus ardents devant Dieu, un chant mesuré muwachaha n'atteignant jamais une telle intensité de dévotion. C'est pourquoi, l'improvisation de la prière, la présentation du maqam, jouent un tel rôle dans les Hazanout.
Après l'intonation du el melekh yochev... vient la présentation du maqam bayati dont l'échelle est ré, mi, fa, sol, la, si bémol, do, ré. Le son du chofar (corne de bélier) s'intègre à l'ambiance solennelle qui se manifeste dans cette prière du Kippour. De plus, la valeur émotionnelle du bayati souligne la vitalité et la joie de ce chant.
Or 'ilyon me' ir... (Qu'une grande lumière rayonne !)
Ce chant de Shabbat est créé par le Rabbi Elyahu Dahab. Il est présente une forme mesurée du maqam rast, avec l'échelle do, ré, mi bémol, fa, sol, la, si bémol, do, se terminant cependant au quatrième degré du mode. Le maqam rast évoque le pouvoir, l'orgueil et la santé spirituelle. Les chanteurs Moshe Nissan, Elie Balkyov, Avner Bahayov et Shlomo Cohen Arazi sont accompagnés par un qanoun (cithare rectangulaire à cordes grattées).
Item : Hazanout sépharade de Jérusalem _06
