Dans la musique peule, les chants de flagellation forment une catégorie à part. Non-mesurés, ils se présentent comme de brefs récitatifs commençant tous par un même «prélude» vocalisé et s'achevant toujours sur un glissando descendant; d'autre part, ils sont exécutés par un homme seul, sans accompagnement.
II s'agit ici d' un chant de défi par lequel s' ouvrent les bastonnades. Le chanteur, qui s'adresse à la fois à l'assistance et aux «combattants», avertit ces derniers que, s'ils veulent faire l'admiration de tous, il va leur falloir mériter cette faveur, car la flagellation est loin d’être une plaisanterie.