Choeur des hommes Sema
La danse se déroule soit sur une mélodie vocale sans parole, mais structurée sur des onomatopées et des cris, soit pour célébrer la victoire de la tribu entière ou de l'un de ses membres sur l'ennemi, soit en l'honneur de l'homme riche de la communauté qui offre une fête. Elle ouvre les réjouissances devant sa maison et débute le festival de Tulim où se rassemblent chaque année, les Sema.
Avec de grands cris, une file de guerriers en armes s'avance. Le premier se détache du groupe et bondit très haut en brandissant sa lance. Les autres suivent en martelant rythmiquement le sol du talon et de la plante du pied. Les jambes se croisent souples et rapides. Tous les garçons portent sur la tête un bandeau de peau d'ours où sont plantées trois plumes de toucan. Un tablier carré incrusté de cauris leur bat le devant des cuisses. Plus les dessins de coquillages cousus sont compliqués, plus le clan compte de têtes coupés parmi les trophées des ancêtes.
Au cours du chant dansé, composé à la fois de contrôle musculaire et de spontanéité, surgissent les hennissements, des mouvements et sons mimétiques de grattement de sabots d'animaux. La file s'enroule en spirale (signe de fertilité) puis se déroule, plusieurs fois.
Du chant comme de la danse se dégage une grande énergie. Trois hommes chantent alternativement le bourdon, tandis que les autres produisent une sorte d'ornementation simple par des pulsions régulières des voix à l'unisson.
Item : Aphilo Kuwo B02
