item Item : Indang D01

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/78025
identifier 
CNRSMH_E_1987_015_001_007
type 
Sound
title 
Indang
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
contributor 
A Voir (V/90)
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
Minangkabau, région de l'Ouest de Sumatra, porte le nom de "Pays du buffle vainqueur", car, six siècles auparavant, un conflit avec les envahisseurs de Java se régla par un combat singulier de buffles envoyés par chacun des camps. La guerre fut évitée grâce à un signe du destin. Voici ce qui introduit immédiatement un des aspects de la culture du pays. Régis par l'animisme des cultures pré-islamiques, les habitants combinent ses effets avec la culture musulmane. A l'exception des chants de récitation du Coran, toutes les cérémonies comportant de la musique accompagnée ou non et toutes les musiques en général, se pratiquent à l'extérieur des mosquées. L'endroit privilégié pour l'exécution des musiques sacrées est le Surau, sorte de maison pour célibataires où les garçons et les filles vivent chacun de leur côté avant le mariage. Là, souvent sous la conduite d'Ulema (professeurs de religion) les jeunes gens se cultivent aussi bien dans la lecture des textes, l'apprentissage de la loi et des coutumes, les arts martiaux, la danse et la musique. Il s'agit de véritables retraites initiatiques qui peuvent durer plusieurs années. Les expressions telles que la musique, la danse et les différents rituels se basent sur la croyance et les pratiques du Soufisme ; atteindre l'ultime vérité, en perdant sa propre identité et en se fondant dans l'unité de Dieu. Le Indang Le Indang rituel musical et gestuel exécuté ici par un groupe de femmes (mais qui peut être exécuté aussi par un groupe d'hommes), représente à la fois une technique pédagogique, pour l'éducation morale et religieuse et un jeu intellectuel tendant à développer les facultés d'imagination, de savoir, de mémorisation, et de rapidité de composition poétique. Le Indang prend place soit au moment des mariages, soit à la saison du repiquage du riz, soit au temps des récoltes. En général, les exécutants du Indang se placent sur trois rangs formant un carré ouvert d'un côté. Chaque rang suit les initiatives d'un chef de chant. Tous les participants se servent d'un tambourin de dimension variable selon les villages et appelé Rebano ou Ripaï ou Induk (mère), lorsqu'il s'agit du plus grand des tambourins frappé par le chef de chant. Les musiciens jouent en établissant des joutes chantées entre les différents rangs. Ces compétitions très suivies, remportent un succès populaire immense. Le produit de la vente des places, collecté par les villageois, sert à la réfection d'une route, à la construction d'un pont, etc... L'Indang présenté est exécuté par des femmes de la région côtière. La joute s'organise ici sous la forme du pantun. Les rythmes répétitifs se divisent au-dessous des mots en deux grandes catégories : les capek (très rapides) et les nyariang (fortement ponctués). Pendant le chant et le jeu, les femmes se livrent à un élégant balancement du corps opposé à celui des partenaires qui leur font face. Si un groupe se penche vers l'avant, l'autre se renverse ; si un groupe agit très haut les tambourins, l'autre les pose sur le sol. La virtuosité de l'expression demande une grande discipline individuelle et une stricte organisation des groupes, sachant que solo et choeur alternent sans arrêt, voltigeant d'un groupe à l'autre.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1986-01-01T00:00:00Z
dateissued
1987-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Indonésie
coveragespatial
Asie du Sud-Est
coveragespatial
Asie
coveragespatial
Minangkabau
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:06:28
formatmedium
Disque 33 t (3S) ; Ø 30 cm
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3801