Item : Kawwali : Na't Chérif B01
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Dublin Core Metadata
- identifier
- http://archives.crem-cnrs.fr/items/15736
- identifier
- CNRSMH_E_1987_015_001_004
- type
- Sound
- title
- Kawwali : Na't Chérif
- creator
- Simonin, Pierre (ingénieur du son)
- contributor
- contributor
- A Voir (V/90)
- subject
- Ethnomusicology
- subject
- Research
- descriptionabstract
- Le kawwali des Soufi de l'Inde La musique Kawwali fait partie intégrante des cérémonies Soufi mais ne se trouve pas obligatoirement liée aux commémorations sacrées. Presque chaque jour les Kawwal (nom donné aux groupes formés par les chanteurs de kawwali) chantent auprès des tombeaux des saints soufi et en particulier le jeudi soir, consacré à la mémoire des morts dans la tradition islamique. Des cérémonies kawwali peuvent aussi se dérouler dans les maisons privées et s'ouvrir aux adeptes de toutes les religions. Le but de ces cérémonies consiste à atteindre l'état intense d'amour mystique et l'union avec Dieu par l'intermédiaire de la musique aboutissant à une sorte de transe. Parmi les Silsila ou traditions soufi, l'ordre chishti instauré en Inde en 1190 par Mouinouddin Chishti prend une importance particulière. Son disciple Nizamouddin Aouliya (1238-1325) contribue à répandre un type bien spécial de musique en même temps que les nouvelles valeurs spirituelles. Depuis, la tombe de Nizamouddin Aouliya se trouve au centre du quartier Nizamouddin de Delhi, un des hauts lieux du soufisme (avec Ajmer, ville au sud de Delhi). Tous les ans, se réunissent là, des milliers de pèlerins indiens qui viennent participer aux Urs (anniversaire de la mort des saints selon le calendrier lunaire islamique). Les textes chantés consistent en hymnes aux saints. Ils se renouvellent sous l'impulsion de créations personelles telles que celles de Amir Khousrou, remarquable disciple de Nizamouddin Aouliya. Musicien, créateur d'instruments, (Tabla et Sitar), poète, Amir Khousrou connait l'arabe, le persan, l'urdu, le sanscrit, et de nombreuses langues indiennes. La véritable création de la musique kawwali lui est attribuée. Le mot kawwali dérive du mot arabe Kawl (la parole). Le rythme de base du kawwali, cycle de huit temps prend le nom de Purabilaggi. D'autres styles de musique sacrée soufi utilisent cependant des mètres de six, sept, douze temps (et même onze temps et demi dans le cas du Naksh). Les formes mélodiques s'apparentent au raga de la tradition classique mais elles utilisent des ornementations non admises dans cette tradition. En outre, elles reposent sur des mélodies de caractère populaire. Les kawwal appartiennent à des familles où l'éducation musicale se transmet de père en fils par tradition orale. Ces traditions vont de pair avec Gharana (maisons) d'où sont originaires les styles vocaux. Mahmoud Nizami, né en 1914, maître du groupe est le fils du chanteur classique Moushtaq Hussein Khan, dont les ancêtres servaient à la cour du dernier prince moghol Bahadour Shah Zafar. Leur descendance prend le nom du lieu, situé dans le district de Boulandsher : "Sikandra Gharana", et comprend toute une série de noms connus de l'histoire de la musique indienne : Miya Ramzan Ali Khan Rangile, Maste Khan, Khuda Baksh Gagge, Pir Bhoya Khan, Gulab Khan, Ashaq Hussein Khan Rangile et Khudratullah Khan, le grand-père de Mahmoud Nizami. Son beau-père, Ustad Faiyaz Khan était l'un des plus importants chanteurs de l'Inde dans la première moitié de ce siècle. La caractéristique principale des morceaux Kawwali, est la réponse du choeur au premier chanteur, qui choisit les morceaux, de sorte qu'un chant alterné se produit. Chaque ligne mais aussi des mots isolés peuvent être insérés de façon improvisée. Mahmoud Nizami est assisté à la direction du groupe par son fils Farid Nizami, né en 1946. L'accompagnement rythmique par différents tambours, Dholak, Nal, Tabla, et par le Tali (qui signifie claquement des mains) sont assurés par Amanat Hussein Nizami (né en 1963), un autre fils de Mahmoud Nizami, et par deux de ses neveux. (Peter-Friedrich Müller) "Nabi Mohammed Sallou Alayh..." (Priez pour le prophète Mohammed) Dans la dernière partie du Na't, l'accélération du rythme suit le chant devenu presque une vocifération. Les chanteurs, un bras levé, doigt pointé vers le ciel, assis ou agenouillés derrière leurs instruments, tendent le cou et offrent une gorge onduleuse, à la fois pour la supplication et la séduction. Souvent, au cours des Na't (louange) aussi bien que des Kawl (parole) ou des Ghazal (chant d'amour), ils interrompent la mélodie pour donner en urdu, une explication poétique et sacrée du mof-clef. Ils accompagnent la parole et le chant d'une gestuelle signifiante.
- publisher
- Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
- publisher
- CREM-CNRS
- datecreated
- 1986-01-01T00:00:00Z
- dateissued
- 1987-01-01T00:00:00Z
- coveragespatial
- Inde
- coveragespatial
- Asie méridionale
- coveragespatial
- Asie
- coveragespatial
- rightslicense
- Restreint (enregistrement édité)
- rightsaccessRights
- restricted
- formatextent
- 00:20:15
- formatmedium
- Disque 33 t (3S) ; Ø 30 cm
- formatMIME type
- relationisPartOf
- http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3801