Ce chant, enregistré en 1970, sur le moyen Igara-parana, peut être exécuté dans la fête djarigwa, "de la poutre de djari" (bois dur et odoran), ou celle de todjig, "de la poutre de todji" (palmier "asai", au bois moins dur). La poutre djarigwa est taillée et utilisée dans une fête dont l'importance est supérieure à celle de todjigwa, qui est célébrée dans une maloca plus vaste dont le chef possède un statut social plus élevé. Elle est conservée dans la maloca tandis que la todjigwa est détruite après usage. Toutes les deux sont confectionnées pour des fêtes au cours desquelles le chef de maloca peut transmettre le nom de sa soeur et le sien - nom d'"aînés" - à son fils et à sa fille aînés, de même que le nom de ses frères et soeurs puînés à ses fils et filles puînés. Mises à par celles de ba?ha, ce sont les fêtes les plus importantes.
Pendant la première partie des chants, chez les bora, les hommes piétinent la poutre légèrement surélevée pour la faire résonner à terre comme un tambour, et chantent en allant d'un bout à l'autre de celle-ci, de la gauche vers la droite et vice versa, frappant le sol avec un bâton de rythme pendant environ dix minutes. Le chant enregistré est exécuté à ce moment-là : les danseurs sont les animaux qui viennent piétiner la poutre. Par ailleurs, la partie rapide, qui succède à la partie lente, chante les nawemï, âme des morts, fantômes du monde inférieur, qui sont associés dans la pensée bora à la fois au boa et l'arbre de guerre mythique, aux champs de bataille et aux larmes de deuil.
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CNRS (SERDDAV - Service d'Étude, de Réalisation et de Diffusion de Documents Audiovisuels), PARIS
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CREM-CNRS
datecreated
1969-01-01T00:00:00Z
dateissued
1976-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Colombie
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Amérique du Sud
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Amérique
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Région située entre les cours moyens des rios Putumayo et Caqueta