La gymnastique des Zour-Khâneh ou Maisons de la Force est un ensemble d'exercices d'assouplissement et de mouvements effectués avec des instruments qui ressemblent à des armes anciennes : lourds boucliers de bois, massues de différentes taille, arcs de fer dont la corde est remplacée par une grosse chaîne. Les origines de ce sport antique, comme les Iraniens se plaisent à l'appeler, demeurent confuses mais elles seraient antérieures à la conquête arabe et les envahisseurs l'auraient interdit de crainte qu'il ne favorise une organisation de résistance. Les exercices de cette gymnastique pratiquée en commun sont accompagné d'une musique traditionnelle. Pour rythmer les mouvements de ses camarades, le tambourinaire Kazem Djabbari, qui est également le chantre de la cérémonie, frappe son instrument de ses mains nues. Quant aux chants, ils peuvent être soit des prières qui, sous la forme d'invocations, nécessite appels et réponses, soit des textes poétiques.
Le txete de la seconde partie est tiré de l'oeuvre de Sanâï qui vécut au XIIème siècle. En outre, il importe d'observer que les invocation ne se rapportent pas seulement à Mahomet, mais aussi à sa famille, en particulier à son gendre Ali et aux martyrs de la tragédie de Kerbela : le petit-fils du prophète, Hosain qui aurait épousé une princesse persane avant d'être massacré avec tous les siens par les Arabes. Cet évènement est à l'origine du schisme musulman shiite dont la majorité se trouve en Iran.
Item : Seconde partie 001_02
