Dans toute l'Inde, on trouve des chants d'inspiration religieuse, dont la langue et la forme varient de région à région. La religion est encore l'essence, la base même de la pensée et des moeurs. Le thème de cette chanson est la suprématie de la pensée sur le comportement conventionnel.
Le texte en est le suivant :
« A celui qui porte Roma dans son coeur
Qu'importe le chemin qu'il prenne.
Ses pieds foulent la poussière
Que lui Importent les eaux sacrées du pèlerinage ?
A celui dont le coeur est plein d'amour pour autrui
Qu'importe s'il n'a d'autre trésor à donner ?
A celui qui médite sur la beauté de Rama
Qu'importe s'il n'en invoque pas le nom ? »
Ce chant est en langue hindi, la langue employée à Bénarès. Il est interprété par une cantatrice de Bénarès, et accompagné par un ensemble instrumental composé d'une flûte en bambou, deux tambours tabla, et un tanpura.
Ce genre de flûte est un instrument typiquement bengali, mais se trouve toutefois dans d'autres régions. Il se nomme en bengali "banshi", et en hindi "banshari". C'est une flûte traversière à 6 trous.
Le tanpura est un instrument à 4 cordes pincées, joué avec les doigts, qui donne la pédale."
Jacqueline Robinson, cf. verso de la pochette du disque
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Département d'ethnomusicologie, CNRS, Musée de l'Homme, Paris