item Item : Chant long 001_Face B

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Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/40317
identifier 
CNRSMH_E_1950_007_001_001_02
type 
Sound
title 
Chant long
title 
Cîntec Lung
creator 
Brailoïu, Constantin
contributor 
Brailoïu, Constantin
contributor 
- Collecteur
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
subject 
Agriculture
subject 
Bucolique
descriptionabstract
"Deux specimens classiques de cette mélopée (jusqu'à nouvel ordre, "orientale") dont Béla Bartok a donné la première définition, dans sa "Volksmusik der Rumänen von Maramuresch", et pour laquelle j'ai proposé l'appellation "doïna proprement dite". Les citadins entendent, en effet, par "doïna", tout court, une chanson lente et mélancolique de n'importe quelle structure, et ce vocable symbolise, à leurs yeux, toute la musique et toute la poésie ancestrales de leur pays. Son origine populaire demeure pourtant douteuse, encore qu'il apparaisse dès 1850, dans les "Airs nationaux roumains" de l'élève de Chopin Henri Ehrlich. En revanche, la terminologie des musiciens de métier du "Royaume" l'applique, de préférence, à un type mélodique déterminé, et c'est ce que l'adjonction "proprement dite" voudrait préciser. Il s'agit, en fait, comme le chant long le fait clairement voir, d'une "mélodie infinie", dont l'interprète improvise l'architecture, à l'aide d'un jeu de formules constantes, qu'il assortit, répète ou élude, selon son bon plaisir. Confinées dans une échelle diatonique restreinte, ces formules s'apparentent étroitement aux "intonations, flexes, médiantes" et "terminaisons" de la psalmodie liturgique romaine, à cela près, que l'on a affaire, ici, à une psalmodie fleurie, comportant, à côté de la récitation syllabique, force vocalises, gloussements ("Gluckslaute", dit Bartok) et parfois même, de brusques passages du chanté au parlé. En général, une tenue ou un élan vers l'aigu fait office d'intonation, une finale répétée de terminaison. Les paroles font, plus d'une fois, allusion au printemps, d'où probablement, la dénomination "chant de la feuille", rencontrée çà et là. Notre chanteuse évoque, elle aussi, un labour printanier: "Je m'en fus labourer avec le coucou, - Le coucou chante, moi, je mène. - Le désir tient (les boeufs par) les cornes, - L'amour jette les grains... - Jean, Jean, petit Jeannot, - N'entends-tu donc pas, petit Jean, - Les gens s'en aller au travail, - Pendant que tu restes au bocage, - La belle à tes côtés?..." Etant une musique en soi, la "doïna proprement dite" englobe bon nombre de sous-catégories, plus ou moins conformes au schéma indiqué, mais où se trouve, quelles qu'en soient les particules constitutives, un même principe. Dans notre version instrumentale de l'une d'elles, on discerne aisément l'intonation, la terminaison, de même que l'abandon du débit, mais son profil se développe plus amplement, et l'échelle, instable, se teinte de chromatisme. L'A l'Olnétienne a pour aire de diffusion la plaine valaque et sa périphérie. Notre échantillon a été cueilli dans les parages des grands étangs poissonneux proches du Danube, qui en ont fourni le curieux engin sonore : grosse écaille ronde de carpe, que l'on fait vibrer entre les lèvres comme une anche de clarinette". Source : livret accompagnant les disques édités par le Musée de l'Homme en 1949, rédigé par C. Brailoïu.
publisher 
Département d'ethnologie musicale, Musée de l'Homme, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1937-01-01T00:00:00Z
dateissued
1950-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Département de Gorj
coveragespatial
Sud-Ouest -- ROU
coveragespatial
Roumanie
coveragespatial
Europe orientale
coveragespatial
Europe
coveragespatial
Olténie
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
public
formatextent
00:03:07
formatmedium
Disque 78 t, Ø 25 cm
formatMIME type
audio/x-wav
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/2005