La "Danse de Okwi" organise l'affrontement courageux des jeunes garçons okandé face au personnage masqué appelé Okwi, le but étant de passer entre les jambes de Okwi.
Notes G.Rouget du disque MH48-34 : Okwi est un personnage masqué, vêtu d'un costume en fibre, et portant, derrière la tête et tombant sur les épaules, une peau de singe. Okwi occupe la piste de danse, se livrant à des démonstrations de force et d'adresse, chassant le public à grands coups de baguette, avec un air redoutable. Un danseur non costumé, tenant de la main gauche une touffe de palmes, vient danser devant lui, faisant les mêmes pas et figures. Il va chercher un jeune homme, qu'il guidera et accompagnera de ses conseils, pour "affronter" okwi. Le jeune homme prend place près des tambours, un genoux à terre, et peu à peu, dans la même position, il va gagner le centre de la piste et affronter okwi. Okwi cherche à le terroriser et frappe le sol du tranchant de sa machette, au raz des doigts du jeune garçon qui ne doit pas reculer malgré sa frayeur. Après un long moment, et profitant d'une attitude favorable d'Okwi, le jeune s'élance et passe entre les jambes d'Okwi, il court après se réfugier dans une case. Okwi le poursuit, frappe la porte de la case avec colère, puis vient s'écrouler aux pieds des notables assis sous une véranda, donnant des signes de grand chagrin. Cinq ou six jeunes garçons affrontèrent Okwi ce jour là, deux d'entre eux eurent trop peur, ne purent pas passer entre les jambes d'okwi et s'enfuirent en déroute. Durant tout le spectacle, la tôle ondulée, les tambours et les chants ne s'arrêtèrent pas. Pour plus de détails : indications sur le déroulement de la danse dans cahier de notes de terrain, G. Rouget p.285-287. A la fin, suivi du cortège des hommes, Okwi remonte le village, le traverse et part dans la forêt.
Choeur d'hommes, tôle ondulée battue avec des baguettes, cliquettes. 3 tambours coniques à 2 peaux battus baguettes, et 1 tambour à 1 peau, battu mains nues, tous appuyés contre un banc de bois, les uns à côté des autres, maintenus entre les jambes des tambourinaires. Plaque de tôle ondulée convexe, posée par terre, frappée par 3 hommes tenant une baguette dans chaque main, cette plaque remplaçe le précédent fût de bois pour "parler" plus fort. Paire de courtes lames de bambou (arrondies à une extrémité et dont l'autre, coupée au niveau du noeud, forme le manche) entrechoquées par les hommes du choeur, correspond aux cliquettes. Source : indications du cahier de notes de terrain, G. Rouget (p.281).
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Archives sonores, Département musique du Musée de l'Homme, Paris
Item : Danse de Okwi 032_Face A
