Collection : Liban. L'épopée de l'Achoura : Muhammad Rammal.

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Title
Liban. L'épopée de l'Achoura : Muhammad Rammal.
Original title / translation
Lebanon. The Ashura Epic : Muhammad Rammal.
Depositor / contributor
Jean Lambert (déposant)
Document status
Published
Recording period
Year published
2007
Access type
metadata
Corpus
Lambert, disques déposés

Geographic and cultural informations

States / nations
Liban
Populations / social groups

Legal notices

Publisher
Institut du monde arabe, Paris
Booklet author
Lambert, Jean
Publisher reference
321.049
Bibliographic references
Liban. L'épopée de l'Achoura : Muhammad Rammal. Paris, Institut du Monde Arabe, Harmonia Mundi, 2007.
Legal rights
Restreint (enregistrement édité)

Archiving data

Code
CNRSMH_E_2014_027_001
Mode of acquisition
Don
Record author
- Auteur
Comments
Record writer
Aude Julien
Last modification
March 7, 2014, 10:23 a.m.
Items finished
Non
Conservation site
CREM : phonothèque

Technical data

Collection size
0 bytes
Number of components (medium / piece)
1
Number of items
1
Archive format
CD, Ø 12 cm

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Media Preview
Title
Pochette du disque
Description
Credits
IMA
Title
Compte-rendu du disque et accès en ligne aux extraits sonores
Description
La prière peut-elle être un spectacle ? De la Bekaa à Hyderabad, les Chiites cultivent dans le souvenir annuel du martyr de l'imam Hussein à la bataille de Karbala, une piété pétrie de dolorisme. La démonstrativité en est maximale lors des flagellations processionnaires de contrition (taltîm ou sinezani).

Les oraisons des hymnodes chiites libanais de Muhammad Rammal prêtent à une piété qui dépareille avec un concert à proprement parler. La psalmodie libanaise huzn d'Achoura s’est longtemps démarquée des lamentations traditionnelles d'Iran. Certes, on retrouve sur le titre Taltîm, deux thèmes chaloupés de sinezani, si caractéristiques des processions iraniennes.

Le Tawr Al-Huzn (Cycle de la Tristesse) est une élégie à Ali Akbar, fils d’Hussein tombé au champ d’honneur la veille d’Achoura. Le chant s'enflamme en un long crescendo, au gré du poème élégiaque nathr. Instants interminables de silences, rythmés de louange recueillie, où prime la dévotion. Epanchements vocaux, réminiscents du fameux concert des muezzins d'Alep au Festival d’Automne de Paris en 1975. Le public averti, immergé dans le rituel, répond aux invocations par les bénédictions d'usage «Paix à Muhammad et à ceux de Muhammad».

S'ensuivent sept élégies. Vocalement, très proche de la cantillation coranique (Madah nabawî) ou de l'appel traditionnel à la prière azan (Evocation du Mahdî). Si les mélismes en maqam huzâm et sabâ introduisent à chaque chant une véritable tension, la poésie illuminationiste en arabe évite le dolorisme sur-joué du rowze persan.

Muhammad Rammal s'y illustre par quelques élégies maqtal empruntées aux différents deuils imamites ordinaires : un nathr au prophète Muhammad, un autre à sa fille Fatemeh Zahra, le suivant au Mahdi, l'imam caché, et enfin un autre à son neveu, l'imam Ali, guide ésotérique chéri des Chiites.

Chaque maqtal s’ébroue sur un second poème, plus rythmé, avec chœur et percussions. Lyriquement, cette tradition libanaise procède davantage de la louange soufie maddah et de folklores libanais que de genres de deuil aza(dari) d’Iran et d’Irak : tazieh, azâ, nohe, rowze... Ni marches martiales, ni lamentations éplorées ; mais simplement la louange virile à l'unisson, musicalement plus proche de la tradition confrérique moderne du Levant.

L'ethnomusicologue Jean Lambert détaille les maqtal dans un livret fouillé. Prières et psalmodies n’étant généralement pas considérées à proprement parler comme des musiques au Moyen-Orient, cet évènement communautaire révèle au public orientaliste des particularismes folkloriques.
Credits
Pierre D’Hérouville, site akhaba

Items

Title Digitized Recordist Location Year of recording Code
Mart͟hiyya 01a Engel, Rainer Liban CNRSMH_E_2014_027_001_001