La foudre a frappé la case d'un pasteur peul près d'un village de pêcheurs sédentarisés, Ganghel, au Niger. Un yenendi, cérémonie de purification pour obtenir "l'eau du ciel mais pas le feu du ciel", est organisé, avec, venus de Niamey, des prêtres sorko, des musiciens et danseurs rituels, et des fidèles.
Les musiciens appellent Dongo, dieu de l'orage, et son frère Kirey, dieu de la foudre. Au rythme de l'orchestre un homme entre en transe, devenant le cheval de Dongo et en même temps le génie cavalier. Puis une femme est possédée par Kirey. Quand les dieux cavaliers ont maîtrisé leurs chevaux, les dieux rendent visite aux hommes. Dongo purifie la terre foudroyée et le doyen des pêcheurs prépare le vase de la purification, s'adressant à Dongo. Les dieux en colère s'asseyent devant l'orchestre pour la parole, le jugement : Dongo dialogue longuement avec les hommes, exigeant le sacrifice de taureaux en tant que possesseur de la terre de Ganghel et comme condition du pardon. Sur le refus du pasteur il repart, menaçant que "le mil devienne de la paille stérile".
Les prévisions de Dongo se réalisèrent pleinement avec la sécheresse qui débuta en 1968 et dura sept années.
Auteur : ROUCH Jean (Systèmes de pensée d'Afrique Noire, URA CNRS, Ivry-sur-Seine)
Réalisateur : ROUCH Jean (Systèmes de pensée d'Afrique Noire, URA CNRS, Ivry-sur-Seine)
Producteur : CNRS ; CFE