Collection : Açores. Chants des baleiniers portugais / Les hommes de la baleine. Chants des harponneurs des Açores. |
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4 items (View list)
- Title
- Açores. Chants des baleiniers portugais / Les hommes de la baleine. Chants des harponneurs des Açores.
- Depositor / contributor
- Rouget, Gilbert
- Document status
- Published
- Description
- Enregistrements sonores édités sur les chants des baleiniers portugais dans les Açores lors d'un terrain en 1956.
- Recording context
- Terrain
- Recording period
- 1956 - 1956
- Year published
- 1959
- Access type
- full
- Corpus
- Editions Musée de l'Homme-CNRS, Les disques microsillons (33 t et 45 t)
- Corpus
- Rouget, "Les Hommes de la baleine" aux Açores (Portugal)
Geographic and cultural informations
- States / nations
- Açores
- Populations / social groups
- Portugais
Legal notices
- Recordist
- Rouget, Gilbert
- Publisher
- Vogue Contrepoint, Paris, France
- Publisher collection
- Musée de l'Homme (OCORA)
- Booklet author
- Ruspoli, Mario ; Rouget, Gilbert
- Publisher reference
- Vogue Extp. 1036
- Bibliographic references
- Ruspoli, Mario, A la recherche du cachelot. Chasse à la baleine, Editions de Paris, 1955, 320 pages.
- Legal rights
- Restreint
Archiving data
- Code
- CNRSMH_E_2012_006_001
- Mode of acquisition
- Achat (crédit CREM)
- CNRS depositor
- Rouget, Gilbert
- Record author
- - Collecteur
- Secondary edition
- Postérieure
- Comments
- Chants des baleiniers portugais enregistrés par Gilbert Rouget, dans l'île de Fayal, au cours du tournage du film "Les hommes et la baleine" de Mario Ruspoli.
Deux éditions avec la même référence commerciale, sous deux titres différents et avec deux pochettes différentes (cf. médias associés ci-dessous) :
1ère édition en 1959 : "Açores. Chants des baleiniers portugais".
2ème édition (date à renseigner) : "Les hommes de la baleine. Chants des harponneurs des Açores".
Contient les titres suivants:
La mort du harponneur (traditionnel) / 4'01
Chamarita (traditionnel) / 2'38
Je vis un jour une baleine...(traditionnel) / 2'42
Chant d'adieu (traditionnel) /3'27 - Record writer
- Aude Julien
- Last modification
- Nov. 24, 2022, 10:51 a.m.
- Archiver notes
- J. Saadoune, 2022 : [D'après les notes de Sophie Coquelin], sur les informations du disque, il y a une erreur orthographique: trancadores et non, trancadors. Au singulier, trancador est le bon orthographe. Les bateaux de pêche s’appellent des botes et non des “canoas”. Pour être exact, il faudrait dire que les marins açoriens ne rentraient pas forcement aux Açores après leurs voyages sur les baleiniers américains. De nombreux ont tenté leur chance en Amérique. Et c’est l’un d’entre eux à qui la vie a souri qui est revenu, passé quelques années, et a initié la pêche au cachalot; pour ce qui concerne l’île de Pico, en tout cas. La petite viola de 8 cordes dont parle Rouget pourrait être une mandoline - bandolim en portugais (8 cordes). Les autres cordophones présents dans les enregistrements sont plus grands: la viola da terra, la guitarra portuguesa et le violão. La viola da terra possède habituellement 5 jeux de cordes, 3 doubles et 2 triples, soit 12 cordes au total et la guitarra portuguesa possède aussi 12 cordes. On entend aussi la guitare classique, appelée violão. Les 4 pièces du vinyle sont associées à la chasse au cachalot. Ceci n’est pas tout à fait correct. À cette époque, trois types de pièces musicales étaient communément chantés: le fado menor, le fado maior et la chamarrita (fado en ton mineur et fado en ton majeur). Les paroles peuvent être improvisées sur le moment ou mémorisées, et elles décrivent la vie açorienne. Elles ne se limitent donc pas à la chasse au cachalot. La première pièce du vinyle est un fado menor, dont la thématique est celle des baleiniers et de la chasse. La deuxième pièce une chamarrita. Peu de paroles font référence à ce thème. La troisième pièce est un fado maior, dont la thématique est celle des baleiniers et de la chasse. La quatrième pièce est aussi un fado menor. Les paroles décrivent l’action en cours, c'est à dire le futur départ de Rouget, venu avec Mario Ruspoli filmer la chasse au cachalot. Comme l’ont supposé Ruspoli et Rouget, les conséquences de l’éruption volcanique de 1957-58, un an après leur passage sur l’île, ne se sont pas fait attendre. De nombreux iliens de Faial et Pico ont émigré vers l´Amérique du Nord (Etats Unis puis Canada). Dans certains villages, plus de la moitié de la population est partie entre la fin des années 1950 et les années 1970. Il faut préciser ici que l’émigration était interdite pendant la dictature de l’Estado Novo (1926-74). Suite à cette éruption, l’État Portugais avait accepté d’ouvrir ses frontières pour qu’une émigration açorienne ait lieu. Ainsi Zé Batata, baleinier originaire de Lajes de Pico mais officiant à Capelo sur l’ île de Faial au moment de l’enregistrement du film, a émigré vers Boston. Il s’agit d’un des plus célèbres baleiniers mais aussi le chef de Toninho, l’harponneur dont la mort est narrée dans la pièce “La mort du harponneur”. La chasse au cachalot s’est arrêtée officiellement en 1986, suite à une exigence de l´actuelle Union Européenne envers l’Etat Portugais. Le dernier cachalot a été tué en 1987, en forme de protestation. Cette activité économique au contour artisanal a duré près d’un siècle et a fait l’oeuvre d’une patrimonialisation de la part du gouvernement régional açorien. Elle concerne le bâti, les objets liés à la chasse et l’artisanat (scrimshaw). Des reproductions de bateau ont aussi été construites et sont utilisées aujourd´hui lors des régates où la jeunesse incorpore les savoirs faire – la rame et la voile - de ces baleiniers vus comme des héros. Les cachalots continuent d’être guettés mais dans un contexte touristique, avec l'observation de cétacés (“whale watching”). Le son des pétards marque encore aujourd’hui les fêtes locales et rappelle aux plus anciens ces moments où les hommes quittaient les champs et couraient jusqu’au port pour aller chasser un cachalot qui venait d'être aperçu. En ce qui concerne les pratiques musicales et chorégraphiques sur les îles de Pico et Faial où ont eu lieu les enregistrements de Gilbert Rouget, la plupart des pratiques ont perduré, comme les chants accompagnés d’un tambour au moment des Fêtes du Saint-Esprit (os foliões). Les chamarritas ont fait l’oeuvre d’une revitalisation à la fin des années 1990. Aujourd´hui elles sont dansées lors de bals qui ponctuent les fêtes locales et les soirées associatives. Le violino (violon, absent des enregistrements de Rouget), la viola da terra (guitare à cinq jeux de cordes doubles ou triples), le violão (guitare classique, présente dans les enregistrements) et le bandolim (mandoline) accompagnent cette danse à commandement qu’on entend et voit dans le film de Mario Ruspoli. Le chant y est beaucoup moins présent mais certains membres du public viennent encore chanter un ou plusieurs couplets auprès des musiciens. Plusieurs types de joutes oratoires coexistent aussi (cantoria, desgarrada, as velhas). Néanmoins, cette pratique est plus vivante dans d’autres îles de l’archipel que sur Pico et Faial. Les groupes folkloriques sur ces deux îles représentent les bailes de roda dont Rouget a enregistré plusieurs exemplaires. Ces danses ne sont plus réalisées dans le contexte de bal. La viola da terra, viola emblématique de la région avec ses deux ouïes en forme de coeur est enseigné aux plus jeunes. A Pico, deux techniques de jeu ont été conservées, le rasgado (gratté) caractéristique de l´accompagnement rythmique des chamarritas (rappelant la “chitarra battente” italienne) et le ponteado (pointé) qui fait référence à la partie mélodique.
- Items finished
- En cours
- Conservation site
- CREM
Technical data
- Media type
- Audio
- Computed duration
- 00:12:55
- Collection size
- 132.2 MB
- Number of components (medium / piece)
- 1
- Number of items
- 4
- Archive format
- Disque 45 t (4) ; Ø 17 cm
- Digitization
- Numérisation interne (Bandes master des disques, par J. Simonnot)
Related media
Media | Preview |
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Items
Title | Digitized | Recordist | Location | Year of recording | Code | |
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La mort du harponneur 001_01 |
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Rouget, Gilbert | Açores | 1956 | CNRSMH_E_2012_006_001_001_01 |
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Chamarita 001_02 |
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Rouget, Gilbert | Açores | 1956 | CNRSMH_E_2012_006_001_001_02 |
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Je vis un jour une baleine 001_03 |
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Rouget, Gilbert | Açores | 1956 | CNRSMH_E_2012_006_001_001_03 |
d |
Chant d'adieu 001_04 |
d |
Rouget, Gilbert | Açores | 1956 | CNRSMH_E_2012_006_001_001_04 |