item Item : Manmislou _D02_FaceB_02

Dublin Core Metadata

ElementRefinement
Value
identifier 
http://archives.crem-cnrs.fr/items/78028
identifier 
CNRSMH_E_1987_015_001_002_04
type 
Sound
title 
Manmislou
creator 
Simonin, Pierre (ingénieur du son)
contributor 
contributor 
A Voir (V/90)
subject 
Ethnomusicology
subject 
Research
descriptionabstract
Le Mauled de Malaisie La Malaisie comporte plusieurs lignes de forces culturelles, elles-mêmes soutenues par les religions auxquelles adhèrent les différentes couches de population du pays : les Malais de souche se répartissent entre l'Islam et l'Animisme, les Chinois entre le Taoïsme et le Confucianisme, les Indiens entre l'Hindouisme et le Bouddhisme. Cependant l'Islam reste la religion principale et règlemente l'ensemble de la vie sociale. Aussi, ce n'est pas seulement au cours de fêtes religieuses islamiques que le Mauled est exécuté mais à l'occasion de rencontres et célébrations, telles que les naissances, les circoncisions, les mariages, les anniversaires, les funérailles, la convalescence d'un malade, le détournement d'une épidémie, le succès militaire ou politique, des actions de grâce pour une bonne récolte, ou la réussite d'un individu ou d'un groupe. Ainsi, les fonctions multiples du Mauled se complètent par un rôle pédagogique important puisqu'il s'agit d'un évènement non-liturgique exécuté dans la cour des mosquées, sur un lieu de pélerinage mais plus généralement dans les jardins ou la pièce de réception de maisons privées. Le Mauled cependant célèbre toujours la naissance du Prophète Mohamed qui prend place le douzième jour du troisième mois du calendrier lunaire (Rabi' al Awal) même si l'exécution de la cérémonie se déroule à n'importe quelle date. Les musiciens, bien que fins exécutants et grands connaisseurs du chant et des textes poétiques se considèrent comme des non-professionnels. Ils ne sont pas "musiciens" mais participants à un évènement communautaire. L'audience joue le jeux en prenant part au système de questions-réponses entre le soliste et le choeur. Au cours de séances de Mauled les participants ne reçoivent pas d'argent mais se délectent de mets et de boissons choisis pour eux. Généralement un Mauled exécuté par des hommes exige un public d'hommes et celui exécuté par des femmes, un public de femme. Le Mauled se compose d'un ensemble d'éléments : une vocalisation en solo ou en choeur, sur une littérature orale poétique et en prose, avec l'accompagnement instrumental d'une gestuelle spécifique et d'un ensemble de tambours Kempeling 1, 2, 3 et 4 (tambours à deux peaux frappés à mains nues) Gidor (gros tambour frappé avec une baguette) Kompang (gong suspendu) Les textes se basent sur quatre genres littéraires : les évènements biographiques concernant la naissance du Prophète Sirat, les éloges du Prophète Kassidah, la récitation coranique et invocation pour une bénédiction Du'a. Au cours du premier genre, les solistes se livrent en arabe à des narrations d'anecdotes surprenantes et parfois amusantes sur les qualités physiques et spirituelles du Prophète. Le soliste improvise sur un rythme libre et le public répète le motif en se livrant parfois à des vocations pour retourner aux tons d'une stabilité modale. Le second genre se donne, soit en arabe, soit en malais. Le Madih est la forme générale de l'éloge et la Kassidah, une ode spécifique monorythmique. Là encore, au cours du Madih, le soliste improvise une litanie en alternance avec le groupe. Parfois, les chanteurs du groupe ornementent autour d'un bourdon central. Il arrive qu'un des chanteurs enrichisse encore l'unisson des voix par une courte ligne mélodique répétitive se déplaçant autour de la ligne principale. S'il est vrai qu'à l'intérieur des mosquées, l'usage des instruments de musique soit fortement désapprouvé, les exécutants du Mauled les utilisent cependant. Ils se servent de tambours sur cadre à une peau, de tambourins à sequins, de tambours à deux peaux. Ils utilisent très rarement des instruments à cordes et à vent. Les participants s'asseyent ou se placent à genoux et en ligne. Ils adoptent soit la position de lignes parallèles, soit forment un ovale. Les mouvements qui accompagnent la musique ne sont jamais considérés comme une danse en Malaisie, mais comme un soutien de l'inspiration qui peut mener jusqu'à l'unité avec Dieu : une véritable technique de la transe. Ils constitent en balancements de tête et inclinaisons du torse, les bras ondulant parfois comme au milieu des vagues. Cette "chorégraphie" enracinée au sol finit par gagner le public qui, sans se déplacer, se balance sur place et se laisse porter par la musique sacrée. Louanges au prophète en arabe. Après le solo et sur la reprise du thème par le choeur, à l'unisson interviennent des rythmes levés par les deux principaux Kempling tenus sous l'aisselle gauche et appuyés sur le genou gauche. Le chef de chant exécute sur le Kompang des rythmes riches à ornementations. Un Suruling (flûte) suit la mélodie vocale. Le troisième Kempling, posé à terre est carressé plutôt que frappé par le musicien. Le quatrième Kempling fonctionne en alternance avec le Gidor qui occupe le centre de l'ensemble. Le groupe vient de Johore, un état du Sud-Ouest de la Malaisie. Il est dirigé par Abdul Halim Abu Bakar.
publisher 
Inédit, Maison des Cultures du Monde, Paris
publisher 
CREM-CNRS
datecreated
1986-01-01T00:00:00Z
dateissued
1987-01-01T00:00:00Z
coveragespatial
Malaisie
coveragespatial
Asie du Sud-Est
coveragespatial
Asie
coveragespatial
Johore
rightslicense
Restreint (enregistrement édité)
rightsaccessRights
restricted
formatextent
00:06:04
formatmedium
Disque 33 t (3S) ; Ø 30 cm
formatMIME type
relationisPartOf
http://archives.crem-cnrs.fr/collections/3801